Voici les restaurants que nous avons visités pendant le weekend de Pâques 2017, et/ou pendant le weekend de Pâques 2019 (Edit : j’ai supprimé le paragraphe sur le restaurant Dabbous, qui a fermé).
Amaya (visité en 2017 et 2019) : un des fleurons de la cuisine moderniste indienne. L’endroit est beau, bruissant de vie et de monde, avec cuisine ouverte comme c’est la mode actuellement (une mode que j’aime bien, j’adore voir les cuisiniers travailler). La carte est organisée temporellement, des plats qui arrivent vite, des plats qui arrivent plus lentement, des plats qui arrivent encore plus lentement. Les plats sont des petites quantités à partager, on peut donc goûter beaucoup de choses. Et quelles merveilles ! Pêle-mêle, nous avons pris des coquilles saint-jacques aux herbes, du kebab de gibier, de l’ossobucco d’agneau, du tikka de canard au chutney de prunes, un naan, un roti, et j’en oublie !
Nous avons fini par un fantastique byriani d’artichauts farcis accompagné de raïta :
Et nous avons arrosé le tout d’un surprenant vin, un « vin orange » allemand qui rappelle un peu les vins « typés » du Jura
Mise à jour 2019 : rieen à ajouter, la carte a légèrement changé, mais c’est toujours exceptionnel.
Maroush (visité en 2017): nous avons découvert ensuite que Maroush est une chaîne de restaurants libanais dans tout Londres, avec des enseignes plus ou moins chères suivant l’offre et le quartier. Nous avons été un peu par hasard à celui de Beauchamp Street, près du Victoria and Albert Museum. Nous avons pris le « Business Lunch Platter », très classique, très généreux et très bon, avec une assiette de mezzes et une assiette de shawarma (puis un petit dessert de fruits et mini-pâtisseries offert)
Marcus (visité en 2017) : comment cette adresse ne se retrouve pas dans la fameuse liste des « 50 meilleurs restaurants du monde » alors que Dinner by Heston Blumenthal y est, mystère et boule de gomme (bon, en même temps, l’Arpège à Paris, qui est certainement le restaurant qui m’a le plus déçue, y est…). Marcus, c’est la perfection en tous points : une ambiance pas guindée mais quand même assez chic, un service discret et attentif, pas guindé lui non plus (et, comme souvent dans les restaurants à Londres, assurée par une équipe presqu’entièrement française – les Normands sont de retour !), des lumières douces mais pas trop sombres, et bien sûr une cuisine fantastique. Nous avons choisi le menu Taste of Spring (« goût de printemps ») en 5 plats.
Peau et foie de poulet, jaune d’oeuf fumé, noix (un parfait accord de goûts, avec les textures contrastées de la peau de poulet et des noix d’une part, du foie et de l’oeuf d’autre part)
Oignon rouge, truffe, fromage Winchester, ail sauvage
Poitrine de porc, carotte de printemps, rose, grattons
Agneau Herdwick, caillé, olive de Nocellara, broccolis, amandes
Caramel, cacahuète, nougat au chocolat au lait
Nous avons pris l’accord mets-vins proposé, et les choix étaient très intéressants et judicieux.
Coya (visité en 2017 et 2019) : une petite merveille de cuisine péruvienne moderne. Nous avons y avons mangé le samedi à midi, ce qui veut dire que nous avons profité du brunch, qui, pour un prix plus que raisonnable (36£ ou 46£, suivant le plat principal choisi), nous a submergé sous un déluge de plats délicieux :
- Edamame sauce piment
- Ceviche / Tiradito (tiradito de bar, ceviche mixte, tiradito de sériole)
- Chicharrón (pulled pork, piment fumé, sauce criollo)
- Salade de quinoa au tamarin et à la grenade
- Brochettes de poulet
- Calamars frits
- Maïs grillé au citron vert et beurre au piment
- Brocoli-branche au beurre au piment et à l’ail
En plat, j’ai pris le poulet grillé à l’aïoli de coriandre (qui faisait partie des plats « premier prix », il était exquis mais j’ai dû en laisser une partie, trop c’est trop !)
Et pour nous achever, un petit trio de desserts : brownie, chicha morada (boisson au maïs bleu) avec cerise et biscuit, bavarois de fruit de la passion et noix de coco
Le tout arrosé de « bottomless Pisco Sour »… autant vous dire que la visite de musée prévue l’après-midi s’est transformée en douce sieste à l’hôtel !
Mise à jour 2019 : le brunch du samedi est maintenant beaucoup plus cher, et bruyant comme pas possible (musique à fond, concept « fête » avec ambiance discothèque, littéralement). Nous retournons toujours chez Coya, dont la cuisine est encore et toujours sublime, mais en privilégiant un midi en semaine, ou, à défaut, un soir en semaine.
The Gaucho City (visité en 2017) : nous cherchions un endroit où manger très tard le soir (vers 22h30, après la merveilleuse pièce Don Juan in Soho avec le non moins merveilleux David Tennant), nous sommes tombés dans ce restaurant à grillades argentin posh (avec un beau décor noir ponctué de lumières brillantes, dans un immense caveau), et ma foi, c’est de la grillade très classique mais très bien faite. Etant donné la taille des morceaux de viande, nous nous sommes passés d’entrée et avons partagé un dessert. J’ai choisi l’ancho (entrecôte) de bœuf, que j’ai accompagné d’épinards (délicieux, c’est à relever), et nous avons donc ensuite partagé un décadent cheesecake à la confiture de lait.
Yori (visité en 2017) : trouver un endroit où bien manger à midi, léger, rapide et bon marché, près de cet enfer touristique qu’est Piccadilly Circus, c’était le défi auquel j’étais confrontée. Je suis très contente de ma trouvaille, un petit restau coréen vraiment bon. Mon bibimpap de bœuf cru était juste parfait
The Painted Heron (visité en 2017) : il s’agit là, comme Amaya (mais dans un tout autre style) d’une restaurant moderniste indien. Il est moins hype, légèrement excentré, mais il vaut largement le déplacement. En entrée, nous avons partagé
Crabe mou frit
Filets de pigeon grillés au dal noir
Puis Tikka de pintade au curry korma et noix de cajou et Bhindi Bhaji (okra et oignons rouges)
Sanglier aux épices karahi
Riz au citron
Et nous n’avons pas résisté à un naan au fromage et un naan à l’ail
Après tout cela, il était exclu de prendre un dessert.
The Rex Whistler Restaurant at Tate Britain (visité en 2017) : c’est le restaurant de la Tate Britain (à visiter pour, entre autres, sa splendide Galerie Turner), qui propose une cuisine anglaise moderne (que personnellement j’appellerais plutôt cuisine fusion, je dois dire). Nous y avons très agréablement mangé avant d’aller voir l’exposition Hockney. J’ai pris :
« Hockney Peppers » (jalapeño grillé, cream cheese, avocat, salsa de tomates, nachos)
puis filet de merlu rôti, courgettes, tomate, estragon, sauce aux écrevisses
et enfin une tarte tatin à la banane, glace au beurre de cacahuète, chocolat noir.
Hide (visité en 2019) : il s’agit du nouveau restaurant ouvert par le propriétaire du défunt Dabbous, que j’aimais beaucoup. Attention : le niveau est plusieurs crans au dessus de Dabbous, les prix aussi…. C’est cher, très très cher. Mais c’est bon, très très bon. Nous avons réservé dans la partie « Above », où le choix est simple, menu dégustation végétarien ou non, avec une option sur le nombre de plats. Ce fut superbe, avec ce qui à mon avis est la marque d’un grand chef, à savoir un traitement et une attention à la verdure incroyables (souvent, la « grande gastronomie » se concentre sur les protéines au détriment du reste).
Le menu était composé ainsi :
- Vegetables / Flesh & bone / Bread & broth (légumes / chair & os / Pain et bouillon)
- Mixed alliums in a chilled pine infusion (plantes aillacées dans une infusion glacée de pin)
- Pertuis asparagus grilled over charcoal, this morning’s ricotta & basil pesto (asperges grillées au charbon, ricotta du jour et pesto de basilic)
- Nest egg (oeuf dans son nid)
- Tempura gilthead bream with celery & oyster (tempura de bar avec céleri et huître)
- Glazed veal sweetbread, black radish, warm broth of fennel & coffee beans (ris de veau, radis noir, bouillon de fenouil et café)
- Green olive & olive oil ice cream (glace à l’olive verte et à l’huile d’olive)
- Amazake mochi; plum & rosewater syrup (mochi, sirop de prune et eau de rose)
Et nous avons pris le Classic Wine Pairing (je ne vous dis pas le prix des deux autres wine pairings possibles, plus luxueux…) :

Palomar (visité en 2019) : joli restaurant très hipster (déco moderniste, fashionably sombre – il faut sortir son téléphone pour éclairer la carte histoire de pouvoir lire), un accueil charmant et une excellente cuisine libanaise modernisée. Nous avons pris tout un tas de petits plats à partager (c’est le concept), c’était excellent. Pas de photos, vu le manque de lumière…
Som Saa (visité en 2019) : un Thaï branché, avec un décor industriel/artisanal très mode, mais là aussi un accueil charmant et une excellente cuisine sans compromis. Pas de photos, j’ai oublié…
Clos Maggiore (visité en 2019) : belle table française, un peu trop classique pour moi dans le contexte (j’essaye toujours de profiter de Londres pour manger ce que je ne trouve pas à Lausanne et environs), dans un décor un peu kitsch mais charmant. Leur escalope de foie gras était particulièrement réussie, sans ce côté écoeurant que l’on rencontre trop souvent.
