Que mange une gourmette toute seulette ?

Mon cher et tendre est parti en « voyage d’affaires » (comme on le disait dans le temps) dimanche matin et revenu samedi, j’ai donc été seule une bonne partie de la semaine. J’ai décidé de manger ce qu’il n’aime pas et que j’aime, mais en cuisine rapide, et en tirant parti de mon congélateur (pas pour tout, quand même !). Tout un programme !

Samedi soir, il était encore là et nous avions réservé à l’Ambroisie, qui est le côté gastronomique du Restaurant de l’Hôtel de Ville à Echallens. Nous avons pris le menu surprise, composé de :

  • Marbré de ratatouille et canard fumé (une petite merveille, une ratatouille comme celle-là j’en mangerais tous les jours !)
  • Fleurs de courgette farcies au taboulé et poutargue
  • Paupiette de sole et saint-jacques (avec un peu de lard, une vraie gourmandise)
  • Rognons et ris de veau à la moutarde (délicieux, mais pommes de terre rissolées un tantinet sèches)
  • Assiette de fromages (dont un fromage bernois à je ne sais plus quelle baie, c’est la tranche rose sur la photo, étonnant et excellent)
  • Dôme au chocolat et fruits rouges

Bref, c’était un repas de pré-départ particulièrement réussi !

Dimanche midi, j’ai été avec des amis manger dans un restaurant japonais, le Wagyu. Nous avons partagé plusieurs entrée (gyoza, salade d’algues, brochettes de poulet), puis j’ai pris un assortiment de sushis. C’était bien, mais banal, et ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Lundi soir, j’ai fait, vite fait sur l’induction (ben oui, même les expressions se modernisent…) une brouillade d’oignon, tomate et oeufs qui m’a rappelé des vacances en Grèce avec mon père quand j’avais 13 ans et qu’il nous faisait ça comme petit-déjeuner (à 13h, le petit-déjeuner…). C’est super vite fait (tout est haché gros, les oeufs battus à part, un peu d’huile d’olive dans une poêle, zou les oignons dedans, quelques minutes après, les tomates, un peu après, les oeufs, on touille, on sert avec du bon pain), équilibré et ça a un goût de vacances, que demande le peuple ?

Ce sont des tomates ananas, du coup tout est jaune…

Lundi soir j’ai ouvert une boîte de soupe de poisson de la Belle-Iloise que j’avais reçue en cadeau, l’ai réchauffée (quand même !) et l’ai agrémentée de cresson et de crème acidulée.

Mardi soir j’ai sorti des Weisswürste munichoises du congélateur, les ai chauffées à l’eau bien chaude comme il se doit, et les ai mangées avec une tomate coupée et assaisonnée de bonne huile d’olive et de sumac, et de la moutarde douce.

Mercredi soir… j’ai mangé la même chose que la veille. Ben oui, le paquet de Weisswürste en comptait quatre, j’avais encore des tomates, et c’était super bon, alors….

Jeudi soir j’avais une flemme massive et du bon fromage dans le frigo, ça a donc été pain grillé et fromage – je sais, je devrais avoir honte, mais le fromage était délicieux et un moment de honte est si vite passé…

Vendredi soir j’ai ouvert une boîte de tripou auvergnat que j’avais à la cave, l’ai réchauffée, et dégusté avec de simples patates bouillies. Bilan : pas mal, sans plus.

Mon homme n’aime pas la nourriture japonaise, ni les oeufs en plat principal, ni la soupe de poisson, ni les saucisses blanches, ni les tripes, ni les patates à l’eau. J’ai fait fort, non ?!? En fait, ce que je viens d’écrire donne une bizarre image de lui, comme s’il était difficile, mais il aime pratiquement tout le reste (on peut encore rajouter le saumon et les anchois à l’huile à la liste, mais je crois que c’est tout, enfin, les endives non plus, mais ça ça ne compte pas parce que je les déteste aussi…).

Le joli mois de juillet

Samedi soir, nous avons mangé au Jasmin. C’était très bon (j’ai déjà parlé du Jasmin ici et ) et la cuisine vietnamienne est vraiment bien adaptée à la période chaude. J’ai d’abord pris une salade de boeuf au citron vert et aux herbes, puis du porc grillé au galanga et safran servi avec galettes de riz, herbes etc. pour en faire des rouleaux.

Dimanche midi, j’ai fait des tomates crues farcies au fromage de chèvre frais et aux herbes. Avec quelques rondelles d’un excellent saucisson italien au fenouil, c’était parfait.

Dimanche soir, nous avions invité des amis à la maison. En entrée, j’ai fait une salade pastèque/melon/feta/menthe très fraîche. En plat, j’ai servi un gigot d’agneau laqué grillé du livre Fusion Food Cookbook, très savoureux, et une belle salade verte et avocat assaisonnée à l’huile d’argan. Pour clôturer le repas, j’avais préparé des panna cotta au basilic exquises (sans la sauce au chocolat, que je trouve peu appropriée en l’occurrence).

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Lundi soir, j’ai mijoté des tripes à la vénitienne (sans tomates) escortées de pommes de terre en robe des champs.

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Mardi soir, j’ai mangé d’excellents sushis (aux oursins, au maquereau, au thon gras et poireaux, au thon épicé, à l’omelette japonaise, au saumon) au Bambou à Pully. J’ai complètement oublié de sortir mon appareil photo malheureusement.

Mercredi soir, j’ai fait (sans recette) de la morue aux oignons et aux tomates, accompagnée de polenta de la Valtelline (qui est mixte maïs/sarrasin).

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Jeudi soir, j’ai grillé un rognon de veau au four et l’ai accompagné de polenta poêlée (j’en avais fait une grande quantité la veille, et coulé une partie sur une plaque exprès pour pouvoir la poêler le lendemain) et d’une excellente sauce chimichurri (dans laquelle j’avais remplacé la moitié du persil par de la coriandre) :

Vendredi soir, nous avons testé le buffet du vendredi d’un traiteur qui ne fait, hormis ce buffet, que des événements privés, le Rhino Féroce. La terrasse est superbe, le vin était bon, les tapas agréables.

Chinoiseries près d’un cerisier du Japon

Mon jardin est superbe, tout commence à fleurir et je suis ravie, nous avons pu manger trois soirs consécutifs sur la terrasse ! Je ne résiste pas à l’envie de vous montrer mon cerisier du Japon dans toute sa gloire rose et fleurie :

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Samedi soir, j’ai servi un excellent chowder de pommes de terre et de maïs :

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Dimanche midi, j’ai fait des simples pâtes tomate poivron feta (la sauce tomate de ma belle-mère, additionnée de pâte de poivron, le tout couronné de feta émiettée – vraiment très simple et en même temps très satisfaisant) :

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Dimanche soir, nous étions quatre. J’ai d’abord servi un tartare de légumes au chèvre frais (sans recette, légumes coupés en tout petits dés et assaisonnés, le tout dressé en cercle et flanqué d’une quenelle de chèvre frais saupoudrée de poudre de tomate) :

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Ensuite, j’ai fait de l’agneau de lait au four sur lit de pommes de terre, et enfin, les premières fraises de l’année (des gariguettes du sud de la France, juste nettoyées et coupées, puis assaisonnées de sucre glace et d’un peu de vinaigre une heure avant de servir).

Lundi soir, j’ai poêlé des pavés de rumsteck, que j’ai escortés de purée de brocolis (Picard !) affinée à la crème et à l’ail des ours haché et de salade verte :

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Mardi soir, j’ai servi des gros artichauts bretons froids, avec une belle mayonnaise mousseline.

Mercredi soir, j’ai mijoté des travers de porc tangcu savoureux, que j’ai accompagnés de riz parfumé et de pak choi sautés à la pâte de soja :

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Jeudi soir, j’ai fait du chou pointu à la saucisse chinoise (sans recette, avec du gingembre, du mirin, de la sauce soja, des ciboules et des pousses d’ail frais), et du riz blanc :

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Vendredi soir, en vitesse avant le spectacle, nous avons mangé au Délicieux. J’ai pris les nems, bien croustillants et savoureux :

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Puis les tripes à la sauce piquante, qui étaient auparavant seulement sur commande mais figurent à la carte maintenant :

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C’était très bon, et très gentiment servi sur la minuscule terrasse.

Un best-of de ces dernières semaines

J’ai fait le grand écart sur plusieurs semaines, et au lieu de faire la (longue) liste de tous mes repas, en voici les temps forts :

  • Un délicieux risotto aux petits pois frais, asperges vertes et chorizo, fait entièrement au pifomètre.
  • Un filet mignon de porc à la coriandre qui m’a bluffée (la coriandre en presque-légume, miam !), servi avec riz et pak choi.
  • Des tripes aux pois chiches fondantes et sublimes (mais certes, il faut aimer les tripes, je sais qu’il y a peu d’amateurs), accompagnées d’une salade verte
  • Des bêtes asperges vertes à l’italienne (autrement dit : cuites croquantes à la vapeur et servies avec une « sauce » faite de Parmesan râpé e d’huile d’olive), et de la très bonne mozzarella en escorte.
  • Des spaghettis à la tomate et au chèvre frais, c’est tout bête, curieusement addictif, et c’est une de mes recettes de cuisine rapide.
  • Une exploitation systématique du très beau livre d’Ottolenghi, « Jerusalem« , qui a fourni d’exquises aubergines à la chermoula et au boulgour, des boulettes de bœuf au fèves, et du poulet poché au boulgour accompagné d’une purée de betterave. Verdict : c’est très bon, plein de saveurs fraîches, et beaucoup moins compliqué et long à faire qu’on pourrait le croire en lisant les recettes.

Nous avons aussi été au restaurant :

  • Trois repas excellents dans des restaurants italiens, l’Aperitivo, l’Accademia et Gnutti, qui sont tous dans ma liste des vrais restaurants italiens à Lausanne. [EDIT : malheureusement, Gnutti a fermé fin 2016, je l’ai donc retiré de la liste].
  • Un dîner topissime à Côté Jardin, un des restaurants du Lausanne-Palace, dont j’ai déjà parlé ici.
  • Un extraordinaire repas au Guillaume Tell : il s’agit certainement un des meilleurs restaurants de Suisse Romande, même s’il est moins connu que certains de ses prestigieux confrères. C’est un tout petit restaurant qui offre une cuisine sophistiquée, légèrement fusion, avec quelques touches moléculaires, dans un cadre très « cosy ». Nous avons pris le grand menu (dix plats, mais si bien dosés que l’on est parfaitement repu mais sans lourdeur à la fin du repas), et je garde en mémoire, tout particulièrement, une verrine « papet vaudois revisité », un sablé de foie Gras assez incroyable, une cigale de mer aux accents thaï, et un plat de pigeon à fondre de plaisir.

Deux semaines flemmardes et une promenade zurichoise

Samedi soir, chez des amis, nous avons mangé les (snif) dernières grillades de l’année.

Dimanche midi, j’ai fait ma première soupe chaude de la saison : une soupe petits pois et noix de coco tirée de je ne sais plus quel magazine. Elle était bonne, mais encore bien meilleure quand j’en ai mangé le reste froid le lendemain à midi !

Dimanche soir, j’ai fait des saucisses grillées (au four), accompagnées d’une ratatouille gitane. J’ai beaucoup aimé la ratatouille, c’est en plus très relaxant à faire : tout au four et peu de tranchage !

Lundi soir, j’avais besoin d’une recette vite faite car je rentrais tard, j’ai concocté une marmite de thon au paprika (encore une coupure de magazine) à base de riz, thon en boîte et tomates, ce n’était pas mal du tout.

Mardi soir, ayant ramené du boudin de France (je préfère le boudin français au boudin suisse), j’ai fait un très classique boudin pommes en l’air qui m’a d’ailleurs permis d’épuiser ma réserve de pommes du jardin.

Mercredi soir, j’ai servi un poulet rôti de la Rôtisserie St-Martin, que j’avais gagné en faisant un concours sur le site Grenadino. Tant qu’à faire, je leur ai acheté des pommes de terres à la portugaise (entières, cuites au four avec pas mal d’huile et de l’ail), et j’ai complété avec une salade verte – c’était très agréable et bien dans la veine d’une semaine décidément très paresseuse.

Jeudi soir, j’ai fait un poulet korma en utilisant une recette tirée d’un numéro récent de Cuisine et Vins de France (revue à laquelle je suis abonnée), avec du riz basmati. C’est un curry très doux à base de noix de cajou broyées, tout le monde a apprécié.

Vendredi soir, nous sommes allés manger tout près de chez nous, dans un restaurant que nous fréquentons depuis qu’à la fin des années 90, il a passé de bar de quartier à restaurant de bonne cuisine française entre les mains tout d’abord de David et Maïna Malaurie, puis de Christophe Dubois : Les Alliés. On y mange toujours très bien, dans un cadre de bistrot mi-ancien mi-bobo très sympathique, et l’accueil est invariablement chaleureux et souriant. En entrée, j’ai pris une fricassée de chanterelles très réussie, que j’ai fait suivre par une souris d’agneau « façon flamande » juste parfaite.

Le weekend suivant était le weekend du Jeûne, avec le lundi férié, et nous en avons profité pour aller voir des amis récemment installés à Zürich. Samedi soir, nous sommes allés manger à la Cantinetta Antinori, qui est, comme son nom l’indique, le fief des vins toscans Antinori. On y mange très bien, même si c’est assez cher (mais Zürich est une ville chère en général). Le carpaccio de cerf aux bolets que nous avons tous pris en entrée était excellent, tout comme l’escalope de veau à la truffe d’été (servie avec des tagliolini exquis) que nous avons aussi tous pris en plat. Pour une fois, j’ai pris un dessert, une crème de framboises à la grappa très légère et plaisante.

Dimanche midi, nous avons été dans un fast-food japonais, Yooji’s. Mon assortiment « saumon » était très bon, ainsi que ma salade d’udon et d’algues. C’est un endroit marrant, qui ressemble paraît-il beaucoup à ce que l’on peut trouver dans une grande ville japonaise.

Dimanche soir, toujours à Zürich, nous avons mangé au restaurant de l’hôtel 25Hours, le Neni, qui sert une cuisine fusion à tendance moyen-orientale. Mes calamars farcis au chorizo étaient très bons, et le cheesecake qui a conclu le repas aussi.

Nous avions très bien mangé à Bâle chez Lily’s il y a quelques mois, et avons donc choisi le Lily’s de Zürich pour notre repas de lundi midi. Comme à Bâle, la cuisine est entièrement ouverte sur la salle, et on s’assied sur des bancs le long de longues tables communes. Il ne s’agit cependant pas du tout d’un self-service. Le service et la cuisine sont extrêmement efficaces et rapides, la nourriture est décrite comme « pan-asiatique » (on reconnaît sur la carte des plats vietnamiens, indiens, thaïlandais, indonésiens, etc.), c’est abondant, plein de goût, un endroit comme je rêverais qu’il en existe à Lausanne. J’ai pris une soupe « nouilles combo », sorte de Pho avec du porc barbecue, plusieurs sortes de dim-sum, des herbes, des légumes et des nouilles – exquis !

Lundi soir, pour notre dernier repas à Zürich, j’ai fait la cuisine chez nos amis : un tartare de bœuf aux herbes et une grande salade mêlée (rampon, pousses de cresson, avocat, radis, colrave).

Mardi soir, de retour à Lausanne, j’ai fait une omelette soufflée et des poireaux vinaigrette. C’est amusant à faire l’omelette soufflée, on commence par la cuire à la poêle et on la finit au four, et le résultat est très sympathique (mais n’a pas grand-chose à voir avec une omelette traditionnelle).

Mercredi soir, j’ai mijoté des tripes à la mode de Lucca, selon une recette du livre d’Ada Boni « La Cucina Regionale« . Ce sont des tripes comme je les aime, « in bianco » (c’est-à-dire sans tomate), au beurre, au Parmesan et à la cannelle. Je les ai accompagnées d’une salade de concombre aux oignons frais et à la crème acidulée.

Jeudi soir, nous avons été voir le nouveau spectacle de Joseph Gorgoni (excellent !), puis nous avons mangé très honnêtement au Broadway. J’aime bien cet endroit : on peut y manger en pleine nuit sans se presser, le décor est agréable, la nourriture bonne sans être enthousiasmante (un petit effort de ce côté-là peut-être ?) et le service toujours sympathique. J’y ai pris un « Scarface », à savoir un paillard de bœuf sauce gorgonzola avec des frites et des légumes.

Finalement, vendredi soir, nous avions des invités à la maison. En entrée, j’ai servi un carpaccio de Saint-Jacques aux fruits de la passion avec une salade de rampon. En plat, un filet de bœuf cuisson basse température, avec une superbe sauce hollandaise concoctée à l’aide de mon tout nouveau siphon Isi Thermo Whip acheté sur le site Qooking (en utilisant la recette du livret Isi), des pommes de terre poêlées et une purée de haricots verts au persil. Le dessert était apporté par nos invités : un magnifique tiramisu aux framboises qui n’a pas fait long feu.