Octobre au balcon

Il fait drôlement doux pour la saison, vous ne trouvez pas ? Du coup, cette semaine a été un peu partagée entre salade et plats plus roboratifs.

Samedi soir, nous avons pique-niqué dans le train de retour de Venise, je vous passe les détails (et non, je n’oublie pas de venir vous parler des restaurants visités à Rome et à Venise, ça va venir incessamment sous peu !).

Dimanche midi, j’ai fait des pâtes avec une sauce un peu improvisée à partir de poivron en lanières (reste du pique-nique de la veille), d’ail, de piment et de sauce tomate.

Dimanche soir, j’avais sorti le matin deux tournedos de boeuf du congélateur, je les ai préparés en cuisson lente (marqués rapidement des deux côtés à la poêle, puis 40 minutes au four à 90°). Je les ai accompagnés d’un mélange d’épinards et d’oseille du jardin, le tout sorti aussi du congélateur et assaisonné d’oignons frits et de beurre.

Lundi soir, j’ai encore puisé dans le congélateur pour faire une grande salade de haricots verts et de poulet, complétée de deux oeufs durs, d’un peu de pecorino que j’avais dans le frigo et de tomates cerises et de rucola survivantes du pique-nique. Et j’ai réceptionné avec joie la commande faite depuis l’Italie sur le site Farmy, qui me permet de ne pas devoir acheter de tristes légumes de supermarché – j’ai ainsi pu cuisiner tranquillement le reste de la semaine. Tout ce qui est en vente sur ce site ou presque provient de paysans et commerces locaux, j’applaudis des deux mains ! Et pour nous Lausannois, la livraison est gratuite. Bref, c’est devenu mon bon plan quand je ne peux pas aller au marché.

Mardi soir, j’ai poêlé des ris de veau et les ai escorté d’une salade de chou noir (il me restait de la sauce faite il y a deux semaines pour une salade de kale, j’ai utilisé la même recette mais sans rajouter de Parmesan sur la salade).

Mercredi soir, j’ai préparé un risotto à la crème de potimarron, toujours avec la recette de Macha Méril (dans “Moi j’en riz“) que j’affectionne (et que j’ai modifiée en enlevant la purée de courge avant de nacrer le riz, et en la réintroduisant en même temps que le bouillon).

Jeudi soir, j’ai fait de la cuisine française bien classique : des suprêmes de pintade à la moutarde et à la crème (sans recette) avec des lamelles de pommes de terre au four (à la graisse de canard) et une salade verte.

Vendredi soir, nous avons mangé tard, après un spectacle. J’ai découvert que Le Vaudois fermait sa cuisine à 23h30 les soirs de fin de semaine, nous en avons profité pour manger un plat que nous prenons rarement, un caquelon du vigneron, en version « caquelon du chasseur », avec viande de cerf et de sanglier. Salade d’accompagnement trop pleine de sauce mais fraîche, frites excellentes, bonnes sauces, bref, un plat convivial sympa, et un service efficace et très sympathique.

Gratin, cocido, saucisson…

Samedi soir, j’ai apprêté le reste de risotto au potimarron de la semaine passée en gratin à la tomme de chèvre (le risotto réchauffé tel quel, ce n’est pas bon, il faut en faire soit des arancini, soit des galettes poêlées, soit du gratin), escorté d’une salade de mâche et de quelques tranches de jambon cru.

Dimanche midi, nous avons été voir la très belle exposition Arthus-Bertrand montrée actuellement à la Fondation Opale à Lens (qui était auparavant la Fondation Pierre Arnaud, que nous aimions beaucoup), puis nous avons mangé au Monument (dont j’ai déjà parlé ici et ), qui maintenant arbore un 13 au Gault et Millau bien mérité. J’ai d’abord pris du poulpe cuisson lente à l’aïoli, exquis, puis des coquilles saint-jacques poêlées à la cuisson parfaite. J’ai fini par un « Paris-Brest revisité » qui, lui, ne m’a pas emballée – il est difficile de rivaliser avec cette merveille de la pâtisserie française qu’est le Paris-Brest classique, et puis cette manie d’accompagner tous les desserts de glace ou de sorbet (ici au pamplemousse, que je n’aime pas, en plus !) m’insupporte.

Dimanche soir, j’ai fait des fusilli boscaiola excellents.

Lundi soir, j’avais un beau saucisson de Morteau, que je prévoyais de cuire à l’eau et de servir avec des pommes de terres et carottes elles aussi cuites à l’eau, en arrosant le tout, juste avant de servir, de cancoillotte. Mais en vérifiant le temps de cuisson du saucisson sur le web, je suis tombée sur cette recette qui m’a alléchée, et que j’ai donc suivie (en ajoutant des carottes aux pommes de terre prévues, et en conservant l’ajout de cancoillotte). C’était délicieux, le goût fumé du saucisson est en effet bien concentré et se communique exquisément au lit de légumes.

Mardi soir, j’étais au spectacle, nous avons pique-niqué sur place.

Mercredi soir, j’ai inventé un cocido d’inspiration espagnole aux pois-chiches, bettes, boudin et chorizo, dont voici la recette.

Jeudi soir j’ai préparé des saltimbocca, accompagnés d’épinards en branches (surgelés) au citron et à l’huile d’olive.

Vendredi soir, nous nous étions inscrits à un Surfing Dinner. Nous avons très bien mangé (un repas fusion franco-camerounais, délicieux), et comme d’habitude dans ce genre de soirée, bien ri et bien discuté – c’est une des manières les plus agréables de sortir un peu de son cercle (même si j’aime beaucoup mon cercle, hein !), de voir des nouvelles têtes, tout le monde est là aussi pour ça et très ouvert à la rencontre.

Les frimas de février

Samedi soir, nous étions cinq à table. En entrée, j’ai servi un tartare de betteraves au chèvre, frais et croquant. En plat, une gigue de chevreuil marinée faite en cuisson lente, accompagnée d’une purée de pommes de terre et céleri et d’une sauce grand-veneur (confectionnée avec comme base la marinade filtrée). Pour le dessert, j’avais fait des panna cotta au romarin (recette classique de panna cotta, en faisant simplement infuser une branche de romarin – cueillie juste avant la neige de vendredi ! – dans le mélange lait-crème chaud) avec lesquelles j’ai proposé ma pâte de coings maison.

Dimanche à midi, nous étions invités.

Dimanche soir, je n’ai pas résisté à l’appel de la fondue (moitié-moitié, bien tradi).

Lundi soir, j’ai fait un magret de canard en cuisson lente (c’est vraiment ma méthode de cuisson préférée pour la viande rouge) avec une sauce à l’orange improvisée (jus d’orange, miel, fond de volaille, cognac, eau) et des épinards en branches au beurre (surgelés, on est en février).

Mardi soir, j’avais prévu un rougaille saucisse pour nous deux, qui s’est étendu de manière impromptue à quatre (j’avais bien assez de saucisse, j’essaie d’utiliser le contenu de mon congélateur, ça tombait bien). Je l’ai servi avec du riz blanc et des brèdes. J’adore la cuisine créole, et je trouve qu’elle s’accorde paradoxalement très bien avec un temps bien froid – tout ce piment, ça réchauffe !

Mercredi soir, j’ai fait un risotto au potimarron (en utilisant la recette de Macha Méril dans « Moi j’en riz« ), fondant et exquis.

Jeudi soir, nous avons mangé à l’Osteria Bolgheri, qui a ouvert récemment. C’était une très agréable découverte : décor très italien, service aimable, et une belle carte à explorer (une belle carte des vins aussi, à des prix très raisonnables). Nous avons partagé un Centro tavola italiano (plateaux de charcuteries et de fromages, généreux et de très belle qualité), puis j’ai pris une spécialité napolitaine que j’adore et qui est très difficile à trouver, une pizza fritta – mais oui, une pizza (ou plutôt un calzone, fermé) frite, farcie de très bonnes choses, c’est pas léger léger et l’aspect est peu engageant mais c’est franchement délicieux.

Vendredi soir, nous avons participé à un rallye Surfing Dinner « Cuisine au Champagne ». J’avais déjà participé à un rallye Surfing Dinner, j’avais décrit le principe et la soirée dans cet article, là c’était un peu différent dans la mesure où, comme « invités », nous étions organisés en groupes de quatre et nous voyagions ensemble pour l’entrée, le plat et le dessert chez les trois hôtes proposés – je n’ai donc pas cuisiné. Le thème était « Cuisiner avec du Champagne », le Champagne a donc coulé à flots (autant dans les plats que dans les verres). Et c’était comme d’habitude une super-soirée, on a bien mangé, on a rencontré plein de gens sympa, bien ri, bien discuté, bref, la plus belle manière de terminer la semaine !

Théâtre et dépendances

Samedi soir, nous étions invités chez des amis.

Dimanche midi, j’ai fait des penne à la sauce tomate et au Chavroux (la sauce est aussi simple qu’elle en a l’air : faire mijoter de la sauce tomate avec éventuellement un peu d’ail et/ou d’oignon haché, ajouter du Chavroux, bien mélanger, réchauffer, assaisonner, servir).

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Dimanche soir, j’ai servi des scaloppine al limone (escalopes de veau poêlées au jus de citron, à l’italienne) avec des petites pommes de terre rattes et des fonds d’artichauts rôtis ensemble au four (j’ai utilisé des fonds d’artichaut surgelés).

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Lundi soir, j’ai fait des mini-pilons de poulets laqués au sirop d’érable et à la sauce soja (et cuits au four), que j’ai escortés de haricots plats (surgelés) mijotés au bouillon de volaille, à l’ail et au thym.

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Mardi soir, j’ai refait du boudin pommes en l’air, il faut bien que nous utilisions notre avalanche de pommes !

Mercredi soir, après le théâtre, nous avons mangé au Molino, dont j’ai déjà abondamment parlé (ici et entre autres).

Jeudi soir, j’ai mitonné un risotto au poireau et aux crevettes (avec le traditionnel oignon du début remplacé par du poireau, du bouillon de poisson, la mantecatura faite au fromage frais type Philadelphia, et des crevettes poêlées pour le couronner).

Vendredi soir, avant le théâtre (histoire de varier les plaisirs…) nous avons mangé à la Maison Thaï. Le restaurant a déménagé (il était en pleine campagne, à Mex, auparavant) mais la cuisine est immuable, c’est toujours très bon. J’ai d’abord pris une soupe au poulet, puis nous avons partagé du canard aux légumes, du porc sauté au basilic et du riz gluant.

Pâques, vraiment ?

Ce temps est hallucinant (ah ben tiens, il y a un rayon de soleil juste maintenant, si seulement il pouvait durer plus que 5 minutes !). Pour Pâques, nous sommes allés à Londres, comme l’an passé, et je promets un article sur le sujet tout soudain.

En attendant, voici quelques repas faits avant ou après. J’ai fait beaucoup sans recette, avec ce que j’avais sous la main (n’ayant pas eu le temps de faire les courses depuis mon retour, le « après » sort pour la plupart du congélateur – enfin, les produits bruts, du moins).

  • Un excellent repas chez Isshin Sushi (restaurant coréano-japonais sans prétention, qui vaut bien mieux que ce dont il a l’air). J’ai pris un mini-tartare de boeuf à la coréenne en entrée, puis un chirashi royal. Quant à mon homme, il a jeté son dévolu sur des momos népalais, puis sur du porc mantou (sauté de porc servi avec des petits pains vapeur et des crudités) :

  • Des spaghettis à la crème de chou-fleur. Je me suis basée sur cette recette, mais je l’ai rendue non végane, avec du lait de vache à la place du lait végétal et du Parmesan râpé à la place de la levure alimentaire. C’était délicieux, une sauce super-onctueuse et tès savoureuse :

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  • Du ragoût de corned beef – j’en avais une boîte à la cave et un (bon) souvenir d’un sauté de corned beef fait par ma mère (qui savait utiliser ce genre de chose, car en bonne ethnologue, elle en emmenait sur ses terrains lointains, histoire d’avoir un peu de protéines). C’était pas mal du tout, mais bon, anecdotique quand même. J’ai fait une belle salade de mâche en accompagnement :

  • Des côtes de veau sauce aux morilles, avec des pommes de terre et des asperges vertes, trop bon !

  • Un risotto aux champignons (recette classique du risotto, en utilisant les champignons mélangés surgelés de Picard, excellents). J’étais contente du résultat, j’ai réussi à atteindre le point de cuisson parfait, encore al dente mais bien onctueux :

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Du filet de cerf cuisson lente, sauce au poivre vert, avec des épinards au beurre. La viande était d’une tendreté absolue, et la sauce très savoureuse et onctueuse :

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L’automne dans l’assiette

Je n’ai pas publié la semaine passée, car nous venions de passer une (splendide) semaine de vacances à Rome – je mijote d’ailleurs un petit article sur les restaurants romains tout bientôt !

Nous sommes donc rentrés, et j’ai recommencé à popoter.

Samedi soir, j’ai fait du risotto au potimarron, avec la recette de Macha Méril.

Dimanche midi, j’ai servi de la porchetta ramenée de Rome, avec une salade de céleri-branche.

Lundi soir, nous avons fait un délicieux Surfing Dinner chez Magali (qui tient le magasin de café, thé et épices Saveur PimenThé) : une soupe à la courge à la cacahuète et au gingembre en entrée, puis des keftas aux dattes sur lit de couscous de riz (une nouveauté, je n’avais jamais goûté le couscous de riz), et enfin un gâteau aux épices et pommes.

Mardi soir, j’ai testé l’appareil pour cuisson sous-vide Anova que je viens de recevoir pour mon anniversaire, et dont j’espère des grandes choses ! J’ai exprès fait simple pour commencer : un filet de haddock coupé en deux, mis sous vide et cuit à 55°C pendant 30 minutes, sans assaisonnement (le haddock ayant un goût prononcé). Verdict : génial ! Moelleux, savoureux, parfait – rien à rajouter. J’avais fait du chou pointu poêlé aromatisé à la ‘nduja avec, c’était très bien.

Mercredi soir, j’ai cuit une souris d’agneau (assez grosse pour deux personnes) en utilisant cette recette, mais en ajoutant des tronçons de poireaux et des petites pommes de terre autour de la viande. C’était tout à fait réussi.

Jeudi soir, après un petit tour chez Ikea, nous avons mangé tout près, au Restaurant du Chasseur. C’était, comme d’habitude, excellent. Nous avons tout d’abord partagé deux entrées, un fantastique carpaccio de cerf à l’huile d’olive et aux copeaux de pecorino à la truffe :

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et une ballotine de faisan aux bolets et foie gras, émulsion à la raisinée, figues sautées :

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Puis j’ai pris les médaillons de filet de cerf rôtis, sauce à la moutarde violette, accompagnés de spätzlis, chou rouge aux marrons, mousseline de céleri, et fruits de saison :

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Vendredi soir, nous sommes allés manger au restaurant Royal India (qui a ouvert à la place de Chez Gnutti, snif, un de mes restaurants italiens préférés a disparu). J’ai d’abord pris une salade indienne (toute bête, tomates, concombres, oignons, salade verte et piments, j’avais envie de fraîcheur et de verdure). Le piment promis n’y était pas, je l’ai demandé et on m’en a gentiment apporté. Ensuite, j’ai pris du carré d’agneau cuit au tandoor puis mis en sauce, très tendre :

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et nous nous sommes partagés deux excellents pains indiens, un chilli naan et un cheese naan :

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En conclusion, ce n’était pas mal du tout, ce qui me réjouit car je trouve que Lausanne n’est pas riche en restaurants indiens traditionnels.

Deux belles semaines

Comme nous étions en promenade (vous verrez plus loin dans cet article où !) le week-end passé, je n’ai pas publié, voici donc deux semaines de suite (longue lecture, mais il y a du beau, du bon, du délicieux !).

Première semaine

Samedi soir, repas de retour en enfance pour moi (c’est ce que mon père me faisait quand il avait la flemme de cuisiner, j’en parle dans ma page sur la cuisine rapide) : polenta, œufs brouillés et cottage cheese (mais comme j’ai le Kenwood cooking Chef, j’achète et je prépare maintenant la polenta traditionnelle et non la rapide, c’est bien meilleur).

Dimanche à midi, j’ai mis sur la table une fondue moitié-moitié.

Dimanche soir, nous avions des invités. En entrée, j’avais fait à l’avance (elle est meilleure ainsi paraît-il) une salade de courge et kale (très bonne, mais la prochaine fois j’augmenterai la quantité de courge). En plat, j’ai présenté un stoccafisso à la calabraise. Le stoccafisso, ou stockfish, c’est comme la morue, mais non salé, seulement séché. C’est la première fois que j’en faisais, et je dois avouer préférer la morue, qui a un goût plus affirmé. Le dessert était une crème de mangue à la cardamome (pas de recette : mangues mixées avec un peu de crème, de la cardamome, et un peu de sucre).

Lundi soir, j’ai servi de la saucisse à rôtir au piment accompagnée de patates douces et courge mandarine rôties au four et d’une salade de carottes et radis noir râpés.

Mardi soir, à Vevey, après le théâtre, nous avons fait un rapide repas à l’Hostellerie de Genève : des rognons de veau aux morilles sautés au Champagne, escortés de carottes et de frites, de la cuisine classique bien exécutée.

Mercredi soir, j’ai fait un bortsch (c’est maintenant ma recette « officielle », elle est juste parfaite).

Jeudi soir, nous avons fait un délicieux repas au Café Keyann. J’ai pris le menu Tyr, qui comprend tout d’abord un taboulé (le meilleur que j’aie jamais mangé, et je pèse mes mots, d’une fraîcheur confondante), puis des crevettes à la libanaise (ail/citron/piment, généreusement servies et excellentes quoiqu’un poil trop salées) accompagnées de riz libanais aux vermicelles (très fondant) et d’un très bon houmous. Nous avons craqué pour un vin Libanais que nous ne connaissions pas, un Domaine de Baal rouge 2011 qui valait son pesant d’or.

Vendredi après-midi, nous sommes partis passer le week-end au Piémont. Le soir, nous avons mangé au restaurant de notre hôtel, la Villa Castelletto. En entrée, nous avons dégusté un très fondant flan de légumes, puis un plat composé des deux spécialités de la maison, à savoir de la pintade au vinaigre balsamique et une roulade de lapin farcie, toutes deux excellentes.

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En dessert, nous avons eu un parfait à l’églantine très étonnant et délicieux. Nous avons arrosé dignement ce repas avec un Barbera d’Asti Epico que je vous recommande.

Deuxième semaine

Samedi à midi, dans la petite ville de Nizza Monferrato (l’Italie est constellée de ces minuscules endroits ravissants, qui ont toujours une ou deux belles églises à visiter, plus en général quelques monuments ou musées), nous avons fait un repas simple et bon marché mais très agréable au restaurant Tantì. C’est très joli à l’intérieur, dans ce style « bistrot italien » inimitable :

Leur grande spécialité, que nous avons prise en entrée (nature pour l’homme, au Gorgonzola pour moi) est la farinata, qui est une galette de pois chiche grillée (c’est quand même amusant de voir que la farinata est la spécialité de Nizza Monferrato – traduction en français Nice de Montferrat – et que la socca, c’est à dire… la galette de pois chiches, est la spécialité de Nice en France). C’est très bon, savoureux, grillé à l’extérieur et moelleux à l’intérieur.

Nous avons ensuite pris une des propositions du jour, à savoir un carpaccio de canard (fumé, je pense, coupé très fin) sur lit de roquette flanqué d’une burrata.

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Nous sommes ensuite allés nous promener à Acqui Terme, une autre très jolie petite ville – je vous laisse en juger par vous-mêmes :

 

 

Le soir, nous avons fait un repas gastronomique très réussi à la Villa Prato (qui appartient, tout comme la Villa Castelletto, à la distillerie Berta). L’endroit est incroyable, une demeure seigneuriale du 18ème siècle très bien rénovée, avec des plafonds peints hallucinants :

 

Nous avons commencé par un tartare de bœuf à la Piémontaise exquis :

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Ensuite, des roulés de poivron au thon :

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Puis des tagliolini à la truffe blanche (n’oublions pas que c’est la pleine saison de ladite truffe blanche !) :

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Et des roulades de lapin farcies sur lit de purée (seul petit point négatif, presque le même plat que la veille, alors qu’il s’agissait de deux menus fixes dans des restaurants appartenant au même propriétaire) :

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J’ai renoncé au dessert, faute d’un appétit suffisant.

Le dimanche à midi, sur le chemin du retour, nous avons mangé des très bonnes pizzas dans une pizzeria sur laquelle nous sommes tombés par hasard à Ivrea, Da Romano. Et comme nous nous sommes arrêtés à Aoste faire les courses, la semaine qui suit aura donc été placée sous le signe de l’Italie.

Dimanche soir, j’ai profité de la somptueuse viande achetée à Nizza Monferrato pour faire un tartare de bœuf à la piémontaise (assaisonnement simplissime : ail pressé mariné dans du jus de citron, huile d’olive, sel, poivre, et un soupçon d’huile d’olive à la truffe) accompagné d’une salade de rampon et d’une salade de chou noir  (qui est en fait une sorte de kale, celui que les Américains appellent lacinato kale).

Lundi soir, j’ai fait un risotto (improvisé) aux poireaux et aux tomini (petits fromages frais de vache) :

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Mardi soir, j’ai servi des raviolis aux épinards et à la ricotta achetés à Aoste avec une sauce crème/noix/zeste de citron.

Mercredi soir, j’ai fait de la morue aux pommes de terre, petits poivrons doux et oignons (le tout au four), escortée d’épinards au beurre.

Jeudi soir, j’ai poêlé des médaillons de filet de bœuf au poivre flambés au Whisky, que j’ai accompagnés de céleri-boule rôti et d’une salade de roquette.

Vendredi soir, j’ai fait des spaghettis alla chitarra avec une sauce à la saucisse et aux oignons.

Sur ce, je vous quitte jusqu’à l’an prochain pour cause de pause « fêtes », et vous souhaite des superbes fêtes de fin d’année !

On mijote, on mijote

Samedi soir, j’ai servi (si on peut dire ça comme ça, elle se sert toute seule en fait…) une réconfortante raclette.

Dimanche à midi, nous avons mangé chez des amis.

Dimanche soir, j’ai testé un risotto à la betterave. J’ai fait bien des risottos dans ma vie, mais à la betterave c’était une première, et je dois dire que j’ai beaucoup aimé, avec le petit coup de fouet du vinaigre balsamique à la fin qui coupe la douceur du reste. Et en plus, c’est joli :

2016-11-13-19-54-22Lundi soir, j’ai poêlé des steaks, que j’ai servi avec une sauce moutarde, des rectangles de polenta grillée et des poireaux vinaigrette.

Mardi soir, j’ai improvisé une pizza blanche : du pesto étalé sur la pâte, puis des tranches de mozzarella, et enfin des tranches de cèpes (frais). Cinq minutes avant la fin de la cuisson, j’ai recouvert la pizza de tranches fines de lard fumé aux herbes. Délicieux !

Mercredi soir, j’ai mijoté une roborative soupe de pois cassés. Je ne travaille pas l’après-midi le mercredi, et je dois dire que c’est très sympa de mettre un plat à cuire à 14h30 et de pouvoir le servir à 19h30 sans aucun travail supplémentaire !

Jeudi soir, j’ai fait ce que je pense être une recette germano-américaine : poulet et dumplings (une sorte de soupe en fait), que j’ai accompagnée d’une salade verte.

Vendredi soir, nous avons testé un nouveau restaurant à Aoste : le Ristorante Giuliani. Une très belle découverte ! La salle est moderne et agréable :

2016-11-18-20-34-392016-11-18-20-34-46En salle, la patronne supervise le service et officie comme sommelière, et nous a fait découvrir de superbes vins. En cuisine, le chef est un passionné, qui vient en salle s’enquérir des goûts et dégoûts de ses clients, des quantités qu’ils ont envie de manger, et va ensuite exécuter des merveilles. Nous avons pris le menu « mano libera » (dégustation surprise), qui se décline en six plats, soit tous salés, soit cinq plats salés et un dessert. Nous avons opté pour la première alternative, avec les vins assortis. Voici ce que nous avons mangé :

  • Première entrée : tartare de boeuf aux éclats d’amande sur lit de verdure cuite, une petite merveille d’assaisonnement minimaliste mais parfait, avec un Gargantua Vin de la Fée très plaisant.
  • Deuxième entrée : coquille saint-jacques sur lit de crème de pomme de terre, avec un Sauvignon Lafoa du Frioul.
  • Premier primo : risotto à la crevette et au safran couronné d’un tartare de crevette, avec un San Marzano Anniversario 62, une pure merveille aux arômes de griotte confite.
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  • Deuxième primo : Mezze maniche (pâtes courtes) à la burrata et à la cima di rapa avec un San Marzano Malvasia Nera.
  • Premier plat : Poulpe cuisson basse température sauté et roquette (poulpe incroyable, tendrissime à l’intérieur et légèrement croquant à l’extérieur), avec un San Marzano Primitivo di Manduria.
  • Deuxième plat : une tagliata de boeuf à la réglisse, avec le même vin.

Quand on sait que ce menu (sans les vins) coûte 60 euros, les bras vous en tombent…

Théâtre et cuisine printanière

Samedi soir, j’ai fait un rôti de porc mariné au mojito cubain (celui dont je parle dans cet article), accompagné d’un Cole Slaw fusion. Le rôti était bien moelleux et savoureux, une belle réussite ! Et le Cole Slaw était frais et croquant, un bon accord.

Dimanche midi, une improvisation totale : des tagliatelles à l’encre de seiche (j’en avais un paquet au congélateur) au chorizo (j’en avais au frigo) et aux asperges (j’avais un reste d’asperges vertes cuites) :

2016-04-24 12.22.59Dimanche soir, j’ai servi une très satisfaisante et très piquante soupe de brocolis au curry vert.

Lundi soir, j’ai fait (au Cooking Chef) un risotto aux morilles et aux foies de volaille (sans recette, un risotto classique avec trempage préalable des morilles séchées, puis adjonction des morilles juste après avoir nacré le riz, utilisation de l’eau de trempage additionnée de bouillon, et foies de volaille préalablement poêlés ajoutés juste avant le service). Il était malheureusement trop cuit car je m’étais mélangée les pinceaux avec l’horaire de mon cher et tendre, mais il était quand même très bon.

Mardi soir, nous devions aller chercher un de nos fils à l’aéroport de Genève assez tard, nous en avons profité pour essayer le Café de Peney. L’endroit est très agréable, un bistrot à l’ancienne bien décoré. Accueil et service charmants. En entrée, j’ai choisi le « Carpaccio de tête de veau, croquant de légumes, ravigote tiède de petits pois au wasabi » qui était franchement fantastique, moelleux et plein de goût, avec une salade très fraîche qui lui apportait du croquant en contraste. En plat, j’ai pris le « Pluma ibérique snacké, jus aux tomates et olives, churros de pommes de terre ». Là aussi, une réussite totale, viande moelleuse à l’extérieur croustillant, accompagné d’une sauce puissante qui lui seyait très bien, avec la touche fun des « churros » de pommes de terre. En dessert, nous nous sommes partagé une portion somptueuse du dessert du jour, un Saint-Honoré vraiment exceptionnel, crémeux et caramélisé à souhait :

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Nous avons arrosé cet excellent repas d’une bouteille Assemblage du Café de Peney (Cabernet Franc, Cabernet Sauvignon, Galotta) du Domaine du Paradis à Satigny, une vraie merveille, un vin à la fois fruité et puissant, une explosion en bouche.

Mercredi soir, j’ai fait une frittata aux côtes de bettes (tirée du numéro de mars de Cuisine et Vins de France) bonne mais quand même un peu fade, avec une salade de tomates. Ce sont pour moi les premières tomates fraîches de l’année, je n’y ai pas résisté, des petites tomates sardes à moitié vertes (achetées au marché), très savoureuses, que j’ai à peine assaisonnées de sel, poivre et huile d’olive.

Jeudi soir, nous avons été voir « On ne saurait jurer de rien », de Musset, au Festival Fécule. Pour un prix dérisoire, nous avons eu droit à un jeu d’acteurs superbe, tout en finesse et en légèreté, et qui portait parfaitement le très joli, drôle et superbement bien écrit texte de Musset – un enchantement. Et là, permettez-moi d’insérer un coup de gueule qui n’a strictement rien à voir avec la nourriture : avant d’avoir des enfants, au début/milieu des années 90, nous allions régulièrement au Théâtre de Vidy, et nous avons vu de superbes choses. Quand nos enfants ont grandi et que nous avons pu recommencer à sortir plus souvent, je me suis immédiatement intéressée au programme de Vidy (qui est quand même le principal théâtre de Lausanne) – et là, horreur, je me suis rendue compte que tout était du spectacle avant-gardiste – plus de vrai théâtre. Je suis peut-être une dinosaure, mais j’aime les vraies pièces (anciennes ou modernes), avec une narration, des histoires, des dialogues, qui font rire, pleurer, rêver, réfléchir. Je n’ai pas envie de voir un spectacle où l’acteur principal pleure sur scène sans rien dire pendant 20 minutes, puis chante une chansonnette en sautant en l’air et finit en faisant la cuisine (oui, bon, je caricature, évidemment, mais je suis sûre que vous voyez ce que je veux dire). Du coup, nous allons au théâtre ailleurs qu’à Lausanne, par exemple au Théâtre du Reflet à Vevey, ou au Théâtre Montreux-Riviera, et dès que nous voyons une pièce intéressante dans un petit théâtre des environs, nous essayons.

Bref, après la pièce, nous avons mangé dans une bonne trattoria/pizzeria italienne qui ne déçoit jamais, la Molisana. Nous nous sommes partagés une excellente pizza Alessio (aubergines, stracciatella de bufflonne et bresaola) et une escalope de veau à la milanaise accompagnée de rucola et tomates cerises.

Vendredi, nous avions des invités. En entrée, j’ai servi un cheesecake aux asperges et sa crème d’asperges (pardonnez l’adjectif possessif, ça m’amuse toujours quand je lis ce genre de tournure au restaurant, du coup je n’ai pas pu résister). Le cheesecake était pas mal, mais c’est surtout la crème d’asperges qui était réussie

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En plat, une épaule d’agneau roulée au pesto avec une salade de fèves aux petits oignons, le tout très bon, et en dessert, des tartelettes aux fraises sans cuisson vraiment délicieuses

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Un best-of de ces dernières semaines

J’ai fait le grand écart sur plusieurs semaines, et au lieu de faire la (longue) liste de tous mes repas, en voici les temps forts :

  • Un délicieux risotto aux petits pois frais, asperges vertes et chorizo, fait entièrement au pifomètre.
  • Un filet mignon de porc à la coriandre qui m’a bluffée (la coriandre en presque-légume, miam !), servi avec riz et pak choi.
  • Des tripes aux pois chiches fondantes et sublimes (mais certes, il faut aimer les tripes, je sais qu’il y a peu d’amateurs), accompagnées d’une salade verte
  • Des bêtes asperges vertes à l’italienne (autrement dit : cuites croquantes à la vapeur et servies avec une « sauce » faite de Parmesan râpé e d’huile d’olive), et de la très bonne mozzarella en escorte.
  • Des spaghettis à la tomate et au chèvre frais, c’est tout bête, curieusement addictif, et c’est une de mes recettes de cuisine rapide.
  • Une exploitation systématique du très beau livre d’Ottolenghi, « Jerusalem« , qui a fourni d’exquises aubergines à la chermoula et au boulgour, des boulettes de bœuf au fèves, et du poulet poché au boulgour accompagné d’une purée de betterave. Verdict : c’est très bon, plein de saveurs fraîches, et beaucoup moins compliqué et long à faire qu’on pourrait le croire en lisant les recettes.

Nous avons aussi été au restaurant :

  • Trois repas excellents dans des restaurants italiens, l’Aperitivo, l’Accademia et Gnutti, qui sont tous dans ma liste des vrais restaurants italiens à Lausanne. [EDIT : malheureusement, Gnutti a fermé fin 2016, je l’ai donc retiré de la liste].
  • Un dîner topissime à Côté Jardin, un des restaurants du Lausanne-Palace, dont j’ai déjà parlé ici.
  • Un extraordinaire repas au Guillaume Tell : il s’agit certainement un des meilleurs restaurants de Suisse Romande, même s’il est moins connu que certains de ses prestigieux confrères. C’est un tout petit restaurant qui offre une cuisine sophistiquée, légèrement fusion, avec quelques touches moléculaires, dans un cadre très « cosy ». Nous avons pris le grand menu (dix plats, mais si bien dosés que l’on est parfaitement repu mais sans lourdeur à la fin du repas), et je garde en mémoire, tout particulièrement, une verrine « papet vaudois revisité », un sablé de foie Gras assez incroyable, une cigale de mer aux accents thaï, et un plat de pigeon à fondre de plaisir.