Mijotés

Samedi soir, nous avons dégusté la merveilleuse cuisine de l’Auberge de la Clusaz, tout près d’Aoste (j’en ai déjà parlé dans cet article et dans celui-là). A chaque fois, j’ai l’impression que ça ne peut pas être meilleur que la précédente, à chaque fois, ça l’est !

Nous avons pris le menu de saison. Il y avait un choix pour chaque plat, et voici ce que j’ai mangé :

  • En amuse-bouche, un chou salé à la ricotta, sauce au vinaigre balsamique
  • Salade tiède de morue et museau de veau, sauce au chou noir, kumquat
  • Risotto à la queue de porc et aux artichauts
  • Echine de cochon de lait confite, laquée au miel
  • En pré-dessert, une petite crème de yaourt au coulis de fruits rouges
  • Tatin de poires

Tout était fabuleux, le service est toujours parfait, la carte des vins intéressante et à des prix modérés (nous prenons toujours des vins locaux, le Val d’Aoste étant une mine d’or viticole), bref, que du bonheur !

Dimanche à midi, j’ai fait des raviolis farcis ricotta et bourrache rapportés d’Aoste, avec un simple condiment beurre fondu et noix concassées :

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Dimanche soir, j’ai réchauffé le reste de la tartiflette de la semaine passée, et l’ai accompagnée d’une salade de fenouil.

Lundi soir, j’ai fait un excellent dal de lentilles corail au curry rouge et aux mini-épinards (recette tirée du journal Migusto), avec du riz basmati :

Mardi soir, j’ai servi de la saucisse à rôtir de sanglier, flanquée d’une purée de pommes de terre, de fleurs de courgette poêlées et d’une salsa verde (dans laquelle j’avais omis les câpres et remplaçé une partie du persil par de la coriandre, miam !) :

Je déconseille les fleurs de courgette faites de cette façon, c’est très fade et je m’en tiendrai aux recettes de fleurs farcies désormais, mais le reste était excellent.

Mercredi soir, j’ai fait du cou de porc au chou rouge (recette d’un récent numéro de Cuisine et Vins de France), que j’ai servi accompagné du reste de la purée de pommes de terre de la veille. C’était bon sans plus (sachant que je pense n’avoir pas coupé le chou rouge assez fin, j’avais oublié que c’était important, du coup il n’était pas assez fondant) :

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Jeudi soir, j’ai inventé une soupe de lentilles façon pot-au-feu, que j’ai trouvée très réussie :

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Vendredi soir, nous avons participé à un deuxième « Dîner de la dernière chance » (j’ai parlé du premier dans cet article). Il s’agit donc d’un repas organisé autour de la dégustation de vins anciens :

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Il avait lieu au Mirabeau, qui est un restaurant que j’apprécie beaucoup et qui n’a pas dérogé à sa tradition de bonne cuisine française. Les vins étaient tous intéressants, à l’exception peut-être du Chianti, un peu plat, mais celui qui m’a vraiment bluffée était le Savigny-les-Beaunes 1961 des Hospices de Beaune – une pure merveille, avec encore beaucoup de corps et d’ampleur. Voici un petit aperçu de la table :

et des étiquettes :

Aoste, suite et retour

Samedi soir, nous avons mangé dans un restaurant qui est à peu près l’exact opposé de celui de la veille (Giuliani ristorante, donc je parle dans mon article de la semaine passée), le Casale à Saint-Christophe. Il s’agit d’un hôtel-restaurant qui existe depuis longtemps, et qui était très couru dans les années 80/90. Nous y avions été à cette époque, et je me souviens d’une salle bondée, d’un personnel nombreux et empressé, et d’une nourriture typiquement locale, délicieuse et abondante. De ce temps-là ne reste que la chose la plus importante : on y mange toujours très bien. Mais c’est, inexplicablement, toujours presque vide, et le décor est fané – tant pis, la gentillesse de l’accueil (assuré par le patron seul en salle maintenant) et la qualité de la table sont là et me suffisent. Nous avons pris l’assortiment d’entrées : salade de roquette au fromage frais, salade russe au thon, fromage frais assaisonné, diverses charcuteries locales, carne salà, crostini de lard blanc d’Arnad accompagnés de marrons au miel, flan d’épinards à la sauce aux poivrons, bref un festin en soi. Nous avons ensuite tout juste pu profiter d’excellentes mezze penne au safran et au speck, nous n’avions plus de place pour un plat après. Avec une bouteille de Müller-Thurgau blanc de la Cave des Onze Communes, de l’eau et du café, nous en avons eu pour la royale somme de 65 euros pour nous deux – une misère eu égard à la qualité et aux quantités servies.

Dimanche à midi, nous avons testé un charmant bistrot au centre-ville d’Aoste, Sur la Place. En entrée, j’ai pris un trio d’anchois (beurre / sauce barbecue / sauce verte), et en plat, des côtelettes d’agneau grillées aux olives et à la réduction de vinaigre balsamique, accompagnées de petits légumes croquants. C’était simple et bon, et très gentiment servi.

Avant de reprendre la route, nous nous sommes arrêtés faire des courses, ce qui m’a permis d’improviser les repas de la semaine.

Dimanche soir, j’ai servi un carpaccio de thon sauce gingembre, citron vert, sauce soja et huile d’olive, et des épinards cuits (mais froids) assaisonnés au vinaigre balsamique, huile d’olive et échalotes lyophilisées.

Lundi soir, j’ai réchauffé des arancini (acheté dans un bar sicilien à Aoste), et les ai escortés de salade de céleri-branche et de fleurs de courgettes farcies au chèvre frais.

Mardi soir, j’ai assaisonné un carpaccio de poulpe avec une sauce citron vert, ail et huile essentielle de bergamote, parsemé de petits cubes d’avocat, et l’ai accompagné d’une salade de pommes de terre aux oignons rouges et au pesto :

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Mercredi soir, j’ai vite poêlé des lanières de bœuf avec du vinaigre balsamique, et les ai flanquées d’un ragoût de borlotti frais et artichauts.

Jeudi soir, nous avons mangé à la Molisana. C’est une trattoria-pizzeria très classique, qui propose une bonne cuisine italienne saisonnière, j’aime bien y aller de temps à autre (d’autant plus qu’on peut y arriver assez tard, jusque vers 22h15/22h30). Nous nous sommes partagés une pizza blanche à la truffe… blanche, et une assiette dégustation avec une demi burrata, deux œufs au plat et un carpaccio de bœuf, le tout parsemé généreusement d’écailles de truffe blanche. Sur le moment je ne me suis pas rendue compte qu’on avait complètement zappé les verdures ! Mais c’était très bon.

Vendredi soir, j’ai fait un hachis Parmentier un peu particulier, puisque j’ai utilisé le reste de la viande du cuissot de chevreuil dont je parle ici (que j’avais hachée et congelée) et que j’ai surmonté la viande d’une première couche de purée de carottes, puis d’une deuxième couche de purée de pommes de terre. Excellent !