Vive l’été indien

Fidèle au poste, comme presque chaque année sous nos latitudes, l’été indien a débarqué, pour mon plus grand bonheur. Je l’ai fêté avec une cuisine adaptée à sa douceur !

Samedi soir, nous avions des amis à la maison. En entrée, j’ai fait des verrines composées de chèvre frais mixé avec un peu de faisselle et de poivre et de figues fraîches préalablement marinées dans du Marsala, surmontées de rosaces de jambon cru :

cof

Nous avions sorti quelques uns de nos vins anciens pour ce repas, la verrine a tenu bonne compagnie à un Château du Glana 1961 :

cof

Ensuite, j’ai servi du cabri au four entouré de pommes de terre, et des délicieux petits artichauts rôtis :

cof

Cette fois, c’est un Château de Lamarque 1967 que nous avons bu :

cof

En dessert, j’avais préparé un tiramisu aux framboises (j’ai aménagé la recette en remplaçant les fraises par des framboises, et le coulis de framboise pour imbiber les biscuits par un mélange de Cointreau, de sirop de rose et d’un peu d’eau).

Dimanche midi, j’ai assemblé une grande salade d’épeautre avec des tomates, des oignons frais, du basilic, des poivrons, des oeufs durs et de la scamorza fumée.

Dimanche soir, nous avons testé le Sky Lounge de l’hôtel Royal Savoy. L’endroit est sublime, nous sommes arrivés à la tombée de la nuit, juste à temps pour profiter de la vue. Mais même de nuit, c’est très beau :

mde

Le concept m’a rappelé les restaurants de Copenhague et de Stockholm que nous avions testés, à savoir plusieurs petits plats à partager, sans distinction d’entrée et de dessert. Nous avons choisi « The Cow that went to Asia » (un tartare de bœuf aux épices d’Asie)

cof

« Tuna stole the Show » (un tataki de thon rouge flambé au thym, accompagné de pousses d’épinard délicieusement bien assaisonnées)

sdr

« Angus Young & the Duck » (du bœuf Black Angus et du foie gras saisi, avec des betteraves Chioggia et un coulis de fruits rouges)

cof

et finalement « The Inspired Iberico » (du porc iberico, condiments d’aubergines grillées, choux chinois, parmesan et jus de veau relevé)

cof

C’est loin d’être donné, mais le rapport prix/plaisir reste excellent, pour une cuisine qui trouve le juste équilibre entre classique et moderne, de très beaux assaisonnements et un beau respect des produits de base.

Lundi soir, j’ai fait de simples entrecôtes poêlées, avec d’excellents poireaux braisés au citron. Je pense que la recette peut être simplifiée en remplaçant la première cuisson à la poêle par un passage sous le grill du four – à tester.

Mardi soir, j’ai servi un gros bar (pour 2 personnes, 600 grammes environ) au four (juste farci de thym et huilé), avec un aïoli et une salade de tomates (je profite encore de la fin de saison…).

Mercredi soir, j’ai fait une potée de lentilles avec du saucisson de sanglier (j’ai une collègue dont le mari est chasseur et qui me fournit parfois en gibier, c’est bien sympa), du lard et des carottes.

Jeudi soir, j’ai fait des croque-monsieur de polenta, que j’ai escortés de salade verte.

Vendredi soir, nous sommes allés manger à l’Auberge de la Cergniaulaz. Nous avions un bon pour un menu en 4 plats : deux entrées, plat, dessert. Nous avons chacun pris deux entrées différentes, que nous avons partagées, ce qui nous a permis de goûter 4 entrées qui étaient toute aussi délicieuses les unes que les autres :

Une fricassée de champignons

cof

Une cassolette d’escargots

cof

Une terrine de gibier

cof

Un os à moëlle rôti

cof

Ensuite, nous avons pris tous les deux le même plat, à savoir des médaillons de sanglier sauce poivrade garnis de spaetzlis, chou rouge, marrons, choux de Bruxelles, poire au vin et pomme cuite :

cof
Le sanglier était d’une tendreté absolue, très savoureux, avec une belle sauce classique délicieuse, et touts les accompagnements étaient excellents. C’est bien la première fois, je dois dire, que je trouve bon des choux de Bruxelles – pas trop cuits, aucune amertume, aucun arrière-goût désagréable.

J’ai ensuite choisi un « délice aux poires » comme dessert, très agréable

cof

Bref, c’est une auberge très recommandable, qui vaut largement la route à lacets  assez impressionnante (et très panoramique) pour y monter.

Un rab d’été

Samedi soir, nous avons mangé tout d’abord l’excellent boudin antillais de la Boucherie Henny (au marché de Lausanne, sur la Riponne) en entrée, puis du foie de volaille à la vénitienne accompagné de côtes de bettes au jus de viande. Comme vous pouvez le voir, je ne rechigne pas devant les abats. Non seulement j’aime ça, mais vous me permettrez d’ouvrir une petite parenthèse philosophique : nous tuons les animaux pour les manger, et franchement, je trouve ça parfaitement normal. Par contre, la moindre des choses est de faire ce que les Indiens d’Amérique faisaient avec les bisons, à savoir les exploiter dans leur intégralité, afin de ne pas les avoir tués en vain. Ici on a tendance à manger seulement les morceaux nobles – si je caricature, le filet et le contre-filet, et ça, je suis contre. Si on mange toute la bête, sa mort aura vraiment servi à quelque chose, et en plus, on doit en tuer moins. Donc surmontez vos préjugés, mangez des abats – en plus, bien préparé, c’est délicieux !

Dimanche midi, j’ai fait une simple salade au chèvre chaud, tous les ingrédients, y compris le pain, provenant du marché de Lausanne (et les fromages de chèvre des Tommes de Flore, aussi sur la Riponne, sont vraiment exquis).

Dimanche soir, j’ai préparé un plat sicilien, des spaghetti al cartoccio, en utilisant une recette que j’avais reconstituée d’après un plat mangé en Sicile (à Piazza Armerina, très exactement) il y a plus de 20 ans. Mon cher et tendre a fait le dessert, ou plutôt les desserts, à savoir une mousse au Toblerone et une tarte aux pommes (des pommes du jardin, s’il vous plaît !).

Lundi soir, j’ai fait des travers de porc sauce barbecue, accompagnés d’une salade de petits artichauts (que j’avais simplement parés, coupés en 4, cuits 3 minutes à l’eau bouillante, rafraîchis et assaisonnés).

Mardi soir, j’ai servi du gâteau du Vully salé et une salade verte. J’ai tenté la levée de la pâte 24 heures au frigo (ce qui m’a permis de la préparer la veille au soir), et je dois dire que ça a bien marché. Toutefois, si je refais cette recette, j’omettrai d’ajouter du sel sur la crème, le lard étant bien assez salé.

Mercredi soir, j’ai mangé sur la splendide terrasse de la Maison Thaï au Lac, et c’était, comme d’habitude, excellent.J’ai pris une salade de papaye verte en entrée (attention, piquant ! moi j’adore ça), puis du porc au basilic et du riz gluant, et je me suis régalée.

Jeudi soir, j’ai fait un de mes plats rapides favoris en été, des pâtes à la tomate crue (dont j’ai donné la recette dans ce billet).

Vendredi soir, j’ai servi un grand classique estival italien, à savoir une salade d’épeautre – de l’épeautre cuit refroidi, des légumes crus (cette fois j’ai mis des tomates cerises, des tranches de courgette jaune, du céleri-branche et de l’oignon frais), du fromage (j’ai mis de la feta), du basilic, et un bon assaisonnement à l’huile d’olive et au citron.