Samedi soir nous avions envie d’Italie. J’avais entendu parler d’un restaurant italien sous-gare, et l’on m’avait dit que leur fritto misto était délicieux. Nous nous sommes donc rendus chez Odete (oui, avec un seul t). Il s’agit d’un ancien tea-room, rénové et modernisé (très joliment, j’ai particulièrement aimé les fresques en grisaille sur les murs). Accueil et service charmant. En entrée nous avons pris l’antipasto della casa, une grande planche pleine de bonnes choses (jambon cru, salami exquis, bruschette, légumes grillés, etc). Excellent (et fort copieux), mais la prochaine fois je prendrai quelque chose de plus cuisiné, pour voir. En plat, le fritto misto, et je dois dire qu’il était vraiment favoloso, digne des meilleures tables italiennes : composition peu variée (calamars et crevettes), c’est hélas normal dans un pays sans rivage marin comme le nôtre, mais une friture aérienne, peu grasse, qui laisse la chair tendre, juteuse et succulente, accompagnée de légumes frits en bâtonnets (carottes, poivrons, etc.) absolument géniaux. On reviendra !
Dimanche passé, j’avais fait une soupe au potimarron, ce dimanche midi, ce fût une petite variation : risotto au potimarron. Recette issue du très bon livre de Macha Méril, « Moi j’en riz » (par contre, ce titre… Notez, ce n’est pas pire que le titre de son livre sur les pâtes, que je recommande fortement – j’en ai tiré mes recettes préférées de pâtes – mais qui s’appelle très kitschement « Joyeuses Pâtes »…). C’est un risotto que j’ai rarement vu sur une carte de restaurant, et pourtant, à mon goût, c’est un des meilleurs. La chair moelleuse du potimarron lui donne une onctuosité incomparable.
Dimanche soir, changement de continent : des Banh Bao (avec cette recette). Il paraît que quand on les rate, la pâte devient dure comme du bois (dixit une Vietnamienne de ma connaissance), mais là ils étaient très réussis. J’en étais assez étonnée, car après avoir laissé reposer la pâte pendant 2 heures, elle n’était absolument pas levée, ce qui laissait augurer du pire. Mais non, elle s’est tout d’un coup résignée et a obéissamment levé pendant la cuisson ! Avec ça, j’ai fait une poêlée de légumes asiatiques (brocolis en branches, moutarde chinoise et bok choi), histoire d’avoir un peu de verdure.
Lundi soir, j’avais planifié une salade aux crevettes, avocats et mangues. Las, je me suis retrouvée avec, sur 4 avocats, un tiers d’un fruit utilisable, le reste était noir… J’ai remplacé les avocats par un ananas qui me regardait tout morfondu au fond du frigo, et utilisé le peu d’avocat comestible pour faire la sauce : une mayonnaise d’avocat. C’était bon, sauce décidément à retenir !
Mardi soir, repas entre iTasteurs. iTaste est un réseau social dédié aux critiques de restaurant, et à force d’interagir en parlant de nourriture, on a envie de se connaître, de manger ensemble, de discuter de vivo. Il y a donc régulièrement des repas organisés informellement, avec un nombre très variable de participants. C’est la plupart du temps très vivant et sympathique, et là ça se passait au Kazoku, dont je vous ai déjà parlé dans mon premier article, et dont je ne peux que redire le plus grand bien. Nous étions 14, et nous avons mangé un festin : amuse-bouche de tartare de bœuf aux œufs de poisson, puis première entrée d’huîtres assaisonnées et de St-Jacques et oursin, deuxième entrée de sushis (ah, le maki de St-Jacques… à se relever la nuit. Je persiste à dire que les meilleurs sushis de Lausanne se mangent au Kazoku), et en plat, une délicatesse rare : du bœuf wagyu. Dessert : crème brûlée au gingembre, délicieuse mais pour moi, de trop, j’étais rassasiée (et ne suis pas un bec sucré).
Mercredi soir, simplicité absolue : steaks (frottés aux épices quand même) et salade verte à l’avocat (hé oui, j’avais été frustrée d’avocat, je me suis vengée. Ceux-là étaient très beaux). Pendant notre repas, le dîner du lendemain cuisait : un Pho, qui embaumait la cuisine. Le jeudi matin, je l’ai dégraissé, et le soir, il a suffi de le réchauffer, de couper la viande, d’ajouter des vermicelles de riz et plein d’herbes et voilà : un de mes repas préférés.
Et vendredi soir, un repas bien vaudois : des croûtes au fromage (recette tirée du merveilleux « A la mode de chez nous » qui est ma bible en matière de cuisine suisse-romande), accompagnées d’une salade verte (enfin, j’ai un peu triché : ce n’était pas de la bonne et classique laitue, mais de la roquette, que j’aime particulièrement).