Chers lecteurs abandonnés, me voici de retour. Je ne vais pas vous infliger le détail de tous les repas cuisinés et/ou dégustés pendant cet été, mais en voici un petit résumé, ou plutôt, devrais-je dire, des extraits choisis.
Tout d’abord, quelques photos. Nous avons été à Trieste, qui est une ville superbe et méconnue – je ne saurais que vous encourager à y faire un tour.
On y mange aussi excellemment. Je citerai en particulier les restaurants suivants :
- Hostaria Malcanton : tout près du centre, avec une terrasse le long de la rue (qui permet un de mes passe-temps bien-aimés, le people watching), un restaurant à poisson très recommandable, avec une cuisine italienne un peu moderniste, mais pas trop.
- Antipastoteca di mare : un bistrot sans façon (et sans terrasse), 100% poissons et autres bestioles maritimes, qui sert un antipasto composé très réussi, puis toutes sortes de sardines, anchois, etc., pour un prix très modique.
- Antica Ghiacceretta : du poisson et encore du poisson, dans le même genre que Malcanton, en un peu plus classique peut-être.
- Al Bagatto : chic, moderniste, un peu cher peut-être mais avec des saveurs superbes, proposant de beaux menus dégustation, et, pour les carnivores invétérés, quelques plats de viande (le reste étant délicieusement poissonneux).
- Antica Trattoria Suban : sur les hauts de la ville, une osteria historique qui propose l’autre versant de la cuisine Triestine, celle des montagnes, à nette influence autrichienne, avec des charcuteries maison, des rôtis, de la goulash…
Nous avons aussi fait une incursion dans la ravissante ville d’Udine. Nous avons mangé à la Tavernetta, un superbe restaurant gastronomique de belle cuisine bourgeoise, que je ne saurais trop vous recommander. Nous y avons découvert un des meilleurs mousseux italiens que j’ai jamais eu l’occasion de déguster, le Ribolla gialla Spumante Collavini.
Et nous avons vu Gorizia, jolie ville mais pas inoubliable, même s’il est assez impressionnant de voir la Piazza della Transalpina, qui contient la frontière entre Italie et Slovénie et qui autrefois faisait partie du rideau de fer :
Nous y avons très bien mangé à la Trattoria alla Luna, endroit sympathique à décoration kitschissime qui sert une excellente cuisine locale à tendance austro-hongroise.
Nous avons ensuite passé une semaine en Croatie, en Istrie plus précisément, dans la ravissante ville de Pula qui arbore de sublimes ruines romaines, mais qui est malheureusement très orientée « tourisme balnéaire ».
Culinairement, dans cette région, on mange simple, pas mal mais simple, beaucoup de grillades surtout. Il est difficile d’éviter les restaurants touristiques. Deux jolies adresses cependant :
- Le Restoran Mozart, juste en retrait de la zone touristique et du coup peu fréquenté, avec une belle terrasse gravillonnée, un service adorable et des plats de grillades excellents pour des prix franchement modestes.
- Le Fish Food & More, un bistrot excentré au décor sans charme mais qui offre un beau choix de poissons et fruits de mer. Les serveuses ne parlent que le croate, mais le patron parle un italien parfait et on choisit ce que l’on veut manger dans la vitrine, à la grecque. C’est du classique, du bon, du frais, cuisiné simplement mais bien, et bon marché.
Hors vacances, voici quelques notes un peu désordonnées sur mes repas :
- Je me suis jurée de ne plus jamais remettre les pieds chez Starbucks pour autre chose que du café (et encore…) : un midi, pressée et passant par la place Saint-François, à Lausanne, je m’y suis arrêtée pour acheter un bagel au cream cheese et de l’eau. Eh bien je peux vous dire qu’après avoir payé la bouteille de 5dl d’eau gazeuse 4fr70 (!) et le bagel fade et sec à presque 9 francs (ce qui fait un minable repas sur le pouce à plus de 13 francs…), j’étais furax.
- J’ai refait ma soupe borlotti, tomates et lard, elle est vraiment délicieuse.
- Le soufflé à l’oseille avec l’oseille hachée crue dedans, c’est très bof (aqueux, et mal monté). Pourtant, la technique de l’oseille crue, ça avait bien marché avec la quiche dont je parlais ici… Mystère culinaire.
- Cette terrine de viande de Marmiton est exquise et facile à faire (j’y ai pour ma part ajouté des noisettes).
- Le polpettone di tonno (pain de thon) de l’édition d’août du magazine italien Sale e Pepe est excellent. Et il m’a permis cette photo amusante :