Lausanne, avant les vacances

Après une petite pause vacances, je vous livre la semaine avant notre départ. Je vous promets aussi un deuxième article avec mise à jour de mes restaurants appréciés à Rome et à Venise, puisque c’est là que nous avons passé deux fois quatre jours.

Samedi soir, nous avons mangé, avec des amis, à la brasserie de Didier de Courten à Sierre, L’Atelier Gourmand. C’était splendide, plus décontracté et moins sophistiqué que son restaurant gastronomique mais tout aussi soigné et savoureux. J’ai d’abord choisi une galantine de foie gras « cailles et reinettes » exquise, puis des suprêmes de pigeon cuits à la perfection et merveilleusement bien préparés.

Dimanche midi, nous avons mangé à Lens (nous étions restés nous promener en Valais), au Monument, dont j’ai parlé ici et . J’ai d’abord choisi des « saint-Jacques poêlées, mayonnaise à la noisette, crumble et crouge butternut confite » parfaites, puis un excellent tartare de viande de gibier, très bien assaisonné, et malencontreusement servi avec des spätzlis mous et sans intérêt – pas grave, j’ai du coup profité des toasts, faits avec leur excellent pain.

Dimanche soir, mon fils aîné et son épouse sont venus déguster une fondue moitié-moitié aux bolets à la maison. Nous avions acheté pour le dessert des éclairs poire et spéculoos à la boulangerie de Lens.

Lundi soir, j’ai fait une açorda de camaroes, un plat portugais que j’affectionne (attention, la recette utilise du persil, mais la vraie recette utilise de la coriandre, c’est bien meilleur et ce que j’ai fait – et j’ai dû utiliser bien plus de liquide qu’indiqué).

Mardi soir, j’ai fait un curry vert de porc avec de la pâte de curry vert maison que j’avais congelée, et, comme j’étais un peu pressée, des bok choi en morceaux à la place des légumes usuels. Je l’ai servi avec du riz parfumé, et c’était excellent !

Mercredi soir, j’avais prévu de faire une tartiflette avec un Reblochon que je pensais avoir dans mon congélateur, mais mystère et boule de gomme, il avait disparu (je suppose que je l’avais déjà utilisé). Du coup, j’ai acheté un Vacherin Mont-d’Or, et c’était exquis ! Je ne sais pas si ça s’appelle encore une tartiflette (vacheriflette ? Montdoriflette ?), mais pas grave ! Avec une petite salade verte, c’était un parfait repas de début de saison froide.

Jeudi soir, j’ai servi une excellente salade de kale au Parmesan (je n’ai pas trouvé le chou noir mentionné dans la recette au marché, mais le kale l’a parfaitement remplacé), escortée de jambon cru espagnol.

Vendredi soir, nous sommes arrivés à Rome. La suite au prochain numéro…

Promenades aoûtiennes

Samedi soir, nous avons été nous promener dans Vevey pour profiter de l’animation créée par la Fête des Vignerons, et avons atterri à la terrasse éphémère « La Bête Rousse » où nous avons les deux mangé un burger de sanglier effiloché très honorable.

Dimanche midi, nous avons fait une grande promenade à la Vallée de Joux. Nous avons fait un agréable déjeuner au restaurant Bellevue Le Rocheray. J’ai commencé par une entrée de filets de perche (du Lac de Joux !) sauce citron, puis du brochet sauce à la crème, et je n’ai pas résisté à un mini mais délicieux choux à la crème praliné en dessert.

Lundi soir, j’ai fait un Bo Bun au canard léger et savoureux (deuxième recette sur la page référencée).

Mardi soir, j’ai cuisiné des tranches de porc selon cette recette, et les ai servies avec des jeunes poireaux grillés.

Mercredi soir, j’ai fait du poulet mariné grillé à la thaïlandaise, accompagné de salade de pommes de terre à la japonaise. Le poulet était excellent, savoureux et bien moelleux. La salade était bonne, sans rien de si particulier que ça à mon avis (j’avais fait, à mon habitude, tremper les pommes de terre dans du bouillon – du dashi cette fois, pour respecter le type de cuisine – pendant refroidissement), par contre la technique d’écraser grossièrement les pommes de terre au lieu de les couper est géniale, c’est hyper-vite fait et les pommes de terre s’imprègnent très bien de la sauce.

Jeudi soir, nous avons mangé Chez Tof. J’ai pris les gambas à gogo. Les frites en accompagnement étaient exceptionnelles (croustillantes et dorées, un délice), les gambas bonnes mais manquaient un peu de goût – de l’ail, du persil, du cognac, que sais-je… J’aime bien ce restaurant, mais j’ai l’impression que leur carte d’hiver est nettement plus intéressante (avec des cocottes, des ris de veau, etc.) que leur carte d’été.

Vendredi soir nous avons mangé près de Bâle, chez des amis chez qui nous passions le weekend.

Cuisine en chaud-froid

Samedi soir, nous avons soupé au Café Calla avec des amis. Il s’agissait d’une soirée spéciale, avec un menu conçu et réalisé par le chef portugais José Avillez. Nous avons mangé, paraît-il, ses « plats signature » :

  • Avocat en tempura, cône aux algues et tartare de thon, ceviche de crevettes aux agrumes
  • Beignet de cabillaud et ses légumes au vinaigre
  • Filet de bar, algues et bivalves
  • Cozido (pot-au-feu) et son petit bouillon
  • Orange glacée aux agrumes

C’était délicieux (le tartare de thon en particulier est sans hésiter le meilleur que j’aie jamais goûté), mais assez frustrant par moments. En effet, nous avions pris les quatre verres de vin proposés en accord, et chaque verre était servi très très peu généreusement (un demi décilitre à tout casser). Quant au cozido, le bouillon avait le délicieux goût du porc ibérique, les légumes étaient parfaits, mais… il n’y avait pas de viande et ça manquait – une ou deux bouchées auraient suffi. En général, et c’est quelque chose que je rencontre rarement, les quantités étaient très petites.

Dimanche à midi, j’ai fait un des premiers repas froids de l’année, du poulet au goût insolite et une salade de chou à la japonaise (dans laquelle, faute d’avoir trouvé du chou atlas, j’ai utilisé du chou pointu qui est lui aussi très tendre et convenait très bien à cette recette). Le tout était vraiment très bon, très frais.

Dimanche soir, nous avons été voir le spectacle annuel du chœur d’une amie, et nous avons ensuite mangé sur place une assiette de ragoût de sanglier (accompagné de spätzli et d’un chou rouge mijoté particulièrement savoureux) délicieux. Il paraît que ce plat était préparé par le tenancier du Café Fédéral à Curtille, il faudra qu’on aille y faire un tour !

Lundi soir, j’ai servi un autre sheet pan dinner, du filet de porc aux haricots verts et pommes de terre, très réussi. La photo a été prise avant mise au four, j’ai complètement oublié de photographier le plat cuit…

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Pour le repas rapide du mardi, j’ai fait une salade de lentilles (que j’avais cuites la veille) aux œufs mollets et lardons. J’ai voulu remplacer les œufs mollets par des œufs pochés, et testé la confection des œufs pochés au micro-ondes. C’était tout à fait bien, même si le temps de cuisson nécessaire a été considérablement rallongé par rapport à la recette (peut-être parce que j’ai mis deux ramequins à la fois dans le micro-ondes – j’avais préalablement essayé d’en mettre six, mais là ça cuisait vraiment trop lentement).

Mercredi soir, j’ai fait un pain de viande de Macao absolument délectable, et très spectaculaire :

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Je l’ai servi avec une salade de tomates. Il faut savoir que le printemps est la saison des tomates sardes, très fermes et pleines de goût (je les trouve au marché, mais il est parfois possible d’en trouver au rayon primeur de très grands supermarchés), et avec un simple assaisonnement de sel, poivre et huile d’olive, cette salade était exquise.

Jeudi soir, j’ai fait une salade russe à la polonaise et un grand plateau de charcuterie (lard d’Arnad, n’duja, saucisson calabrais au piment, lard sec, sanguinaccio d’Aoste) :

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Vendredi soir, en arrivant à Paris où nous avons passé le week-end, nous avons mangé dans un de mes restaurants préférés, la Biche au Bois (dont j’ai déjà parlé dans cet article et dans celui-là). J’aime l’ambiance (bon enfant et souriante), j’aime le public (pas branché pour un sou, un mélange d’habitués, de touristes, de bon vivants…), j’aime l’apéro maison, le Lorrain (liqueur de mirabelle et vin rouge), j’aime énormément leur cuisine évidemment. J’ai pris une terrine de lapin bien servie (avec un peu de salade en prime, et leurs terrines sont toutes maison), puis le splendide rognon grillé qui ne me déçoit jamais, servi avec des frites, je n’ai même pas zappé le plateau de fromages, trop tentant, et j’ai fini, repue et heureuse, par une coupe de pruneaux d’agen et glace cannelle (arrosée à l’Armagnac, faut pas se laisser aller) qui a très bien fait passer tout cela…

Voyage à Lisbonne

Nous avons passé une très agréable semaine à Lisbonne, à marcher (on marche beaucoup à Lisbonne, et surtout on monte et on descend beaucoup), à visiter églises et musées, et, bien sûr, à bien manger.

Lisbonne étant une ville très touristique, il faut bien choisir ses restaurants, on peut facilement tomber dans la médiocrité. Voici une petite liste des restaurants que nous avons testés et aimés (je vous passe les quelques ratages, ou simplement banalités). Remarquablement, nous avons trouvé que l’expresso et le pain sont bons, voire très bons, à peu près partout !

Clube de Jornalistas : Il s’agit là d’un restaurant gastronomique aux prix relativement élevés pour la capitale portugaise (mais très raisonnables pour nous petits Suisses). Le cadre est très classique lisboète, avec des meubles sombres et des superbes azulejos aux parois. La cuisine est, elle, légère et délicieuse, revisitant les ingrédients classiques de la cuisine portugaise de manière très inventive. J’y ai mangé une entrée de ceviche de maquereau, maïs soufflé épicé, vinaigrette à la mangue et aux œufs, puis un plat de cou de porc noir cuit lentement au four, haricots rouges et algues, et enfin un dessert de papaye mûre et verte, glace au fromage frais. Et pour vous allécher, voici leur dessert « choses douces » (ou, si vous préférez, « un petit peu de tout »)

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Cervejaria Ramiro : un temple du fruit de mer, à tel point qu’il règne seul, sans accompagnement autre que du délicieux pain toasté beurré (une petite salade serait pourtant bienvenue). Nous y avons mangé un excellent jambon cru pata negra en entrée, puis des huîtres, des pouce-pieds, des crevettes, du homard et de  l’araignée de mer. Les desserts sont très bons aussi, si l’on fait attention (contrairement à nos voisins qui du coup n’ont pas apprécié les leurs) à taper dans la section « desserts de la maison ». Pas de réservation possible, si bien que, le lieu étant très fréquenté, on attend un peu, mais comme c’est très grand, on est finalement vite placés !

Nous avons tenté notre chance au Marché de Ribeira, mais à 9h du soir en semaine, pas de places assises possibles pour quatre personnes. J’ai dégainé mon téléphone et dégoté une petite merveille tout près, Vicente by CarneAlentejana. Si vous en avez assez des poissons, fruits de mer et crustacés, ce lieu est fait pour vous, la viande y est reine. J’ai goûté les pelures de pommes de terre frites, et dégusté parmi les meilleurs beignets de morue de ma vie (grands et plats, étonnamment), puis un excellent tartare de bœuf.

Terras Gerais Bistrô : notre coup de cœur du séjour ! C’est un restaurant brésilien, tenu par un couple brésilien pur sucre. J’y ai bu une caipirinha à tomber, telle que je n’en n’avais pas bue depuis que j’ai perdu de vue mes copains brésiliens, puis dégusté des petits pâtés chauds au poulet, et une feijoada accompagnée de tout ce qu’il faut. Bref, un délice, tout cela servi par un patron aux petits soins, à un prix ridicule. Réservez, l’endroit est minuscule !

Restaurante Farol : un des nombreux restaurants de poissons et fruits de mer à Cacilhas, de l’autre côté du Tage (10 minutes de ferry depuis Cais do Sodré). Pas élégant pour un sou, une grande cantine sympathique. Nous y avons mangé du cocktail de crevettes, du jambon cru, des lanières de calamars frits, une assiette de crustacés (crevettes, araignée de mer), du poulpe grillé, de l’açorda de crevettes. Tout est très bon et les portions sont gigantesques.

Enfin, pas à Lisbonne mais à Sintra (qui est une ravissante ville à moins d’une heure de train de la capitale), Caldo Entornado

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C’est un autre coup de cœur, trouvé absolument par hasard (nous sommes passés par une rue peu fréquentée et l’endroit ainsi que le menu exposé en devanture m’ont plu), qui propose une cuisine portugaise moderniste remarquable. J’y ai mangé une crème de petits pois avec crumble de saucisse et œuf de caille

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puis de la morue sur lit de purée d’aubergine et surmontée d’une mayonnaise au vinaigre balsamique (et je pense, passée au four après garnissage, ce qui donne une sauce encore semi-solide mais fondante et tiède très réussie), et enfin une « serradura » (une sorte de crème aux biscuits) au nougat à se réveiller la nuit. Les prix sont ceux d’un restaurant moyen.