Recettes du classeur

J’ai décidé, cette semaine, d’utiliser des recettes de ma collection de classeurs, puisqu’il fut un temps où je découpais beaucoup de recettes et je les collais sur des feuilles que j’organisais par classeur (maintenant je les collectionne dans Pocket, vive la technologie). Plus précisément, j’ai sorti le classeur « Entrées » et j’ai pioché dedans (pour en faire des plats, il suffit en général d’ajuster les proportions et/ou d’ajouter un ingrédient).

Samedi soir, nous étions quatre, à qui j’ai proposé tout d’abord un beau « nougat de foie gras au jambon de Parme » (attention, je le cuis 30 minutes, 1h15 comme l’indique la recette c’est bien trop, la recette d’origine dans mon classeur était d’ailleurs juste), puis des grosses crevettes préalablement marinées dans un mélange cognac/jus de citron/ail pressé/piment d’Espelette/huile d’olive, puis passées quelques minutes au grill et accompagnées d’une salade de fenouil cru à l’ananas (tirée du classeur : fenouil émincé à la mandoline, ananas frais en petits cubes, et une sauce à base de jus d’ananas et de vinaigre). J’avais fait une charlotte aux fraises pour le dessert (en remplaçant le Gervita – qu’on ne trouve malheureusement pas en Suisse, alors que j’adore ça – par un mélange de faisselle et de crème fouettée). J’avais eu un peu peur pour le dessert car ma crème ne voulait pas monter correctement, mais après quelques heures au frigo la charlotte tenait très bien.

Dimanche midi, j’ai servi des fettuccine au pesto (je ne vous donne pas la recette du pesto, elle se trouve partout – sachez simplement qu’étant une vraie flemme, je la fais au blender, je n’ai jamais vu la différence avec la version au pilon).

Dimanche soir, j’ai fait une panzanella (pour moi c’est la salade de l’été, et puis elle permet d’utiliser tous les restes de pain sec et les tomates au bord de la surmaturation, c’est parfait !), sortie, elle non pas d’un classeur mais du livre « Saveurs de Toscane« .

Lundi soir, j’ai servi une excellente soupe froide à la laitue, au lait de coco et au poulet que j’avais faite dimanche soir pour qu’elle soit bien fraîche. C’est amusant, j’ai retrouvé cette recette online, mais en fait je l’ai prise dans le classeur – c’est exactement la même, sauf que la version que j’ai utilisée prévoit une marinade à base d’huile de noisette et de curry (et non huile de sésame et cinq-épices), et préconise de la servir froide, ce que j’ai fait.

Mardi soir, j’ai utilisé de splendides tomates (un mélange de tomates ananas et de coeurs de boeuf) trouvées au marché pour faire une tatin de tomates délectable (recette elle aussi trouvée dans le classeur : huile, sucre et romarin mis à caraméliser, puis les tomates pelées tranchées mises à cuire par dessus avec du thym et de l’ail haché, on les égoutte, on les met dans un moule à tarte, on pose la pâte par dessus, et zou au four).

Mercredi soir, j’ai fait une soupe froide (une de plus ! Je m’amuse bien à tester les diverses recettes, voir ici et , ou encore ) aux pommes et curry, ce qui m’a permis d’utiliser le petit kilo de minuscules pommes un peu moches que m’a donné mon pommier cette année (c’est visiblement une mauvaise année pour lui, l’an passé elles étaient grosses, belles et nombreuses). Là aussi j’ai utilisé une recette de mon classeur, mais si jamais, elle ressemble pas mal à celle-là, sans la menthe et en ne pelant pas les pommes.

Jeudi soir, j’ai fait des petites crêpes aux poivrons (recette du classeur), que j’ai servies avec du chèvre frais. Je ne vous donne pas la recette et ne vous montre aucune photo, franchement c’est à ne pas faire. La pâte était composée de poivron frais cru, un peu de farine, lait, oeufs, poudre à lever, olives et basilic, le tout mixé, et les crêpes étaient en même temps molles et super friables, avec un vague goût de poivron (surprenamment vague, vu la quantité de poivron), bref, bof, bof et re-bof. J’ai décollé la recette de la page et l’ai jetée, c’est vous dire.

Vendredi soir, nous avons profité de la terrasse exceptionnelle du Sky Lounge du Royal (nous essayons d’y aller au moins une fois dans l’été, la vue est vraiment à couper le souffle, et on y mange très bien, même si ce n’est pas donné). Nous avons partagé (c’est le concept) les plats suivants :

Des tomates et du soleil

Samedi soir, nous avons fait un excellent repas à l’Accademia  (qui est un des restaurants de ma liste de restaurants italiens à Lausanne). Nous avons pris le menu qui est toujours un rapport prix/plaisir intéressant. De plus, il peut être pris en 3 ou 4 plats (parmi entrée, pâtes, plat principal, dessert), et, ce qui est rarissime en Suisse et qui me ravit, je peux le prendre en 3 plats sans le dessert. Nous avons commencé avec le buffet d’antipasti, toujours parfait, puis des mezzelune aux morilles, et enfin du veau.

Dimanche midi, repas de flemmarde, souvenir d’un été grec (en 1974 – deux mois en Grèce, dont un à se promener en Grèce continentale avec ma mère, et un dans une maison sur l’île de Céphalonie avec mon père – des beaux souvenirs !) : deux oignons hachés grossièrement et rissolés à l’huile d’olive, on ajoute quelques tomates itou, puis des œufs battus, et voilà, un morceau de pain pour accompagner et on a un repas complet très savoureux.

Dimanche soir, j’ai fait un vrai plat d’été, de la carne cruda all’Albese que je décris ici, avec une salade verte.

Lundi soir, j’ai fait un délicieux ceviche de crevettes accompagné, comme préconisé dans la recette, de patates douces.

Mardi soir, j’ai fait la tarte à la tomate de ma mère dont je parle dans ce billet, et une salade verte.

Mercredi soir, j’ai cuisiné un clafoutis au chèvre, que j’ai servi avec une salade de fenouil. C’était frais et réussi.

Jeudi soir, nous avons, pour la quatrième fois, participé à la Grande Table des Lausannois, qui cette fois se tenait à la piscine de Mon-Repos. Les dieux de la météo étaient avec nous, la soirée était superbe. Nous avons pris l’apéro et les premières entrées dans les jardins de la piscine. Un des charmes (et pas le moindre) de cette soirée est qu’on y rencontre toujours des gens inconnus et sympas avec qui causer, et cette fois ne fit pas exception. Bonne compagnie, bonne boisson (dont un cocktail gin-concombre-verjus à tomber), délicieuse nourriture, je vous laisse en juger par la carte :

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Le menu (avec mes remerciements à Funambuline pour la photo, j’avais oublié de l’emporter)

Personnellement, j’ai particulièrement apprécié le poulpe, la soupe aux orties et le chip soufflé parmi les amuses-bouche (mais tout était délicieux, franchement), et j’ai adoré le bœuf rhétique (sorte de pot-au-feu modernisé) et les conchiglie farcies (qui étaient froides), mais là aussi, tout était délicieux, et on ne peut qu’admirer le fabuleux travail (dans la bonne humeur, de ce que l’on pouvait voir) des cuisiniers et du service.

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Confit de canard en cocotte

Les conchiglie, le confit de canard et le millefeuille de fromage furent servis assis, dans la piscine – et quand je dis dans la piscine, c’est vraiment dans le grand bassin (préalablement vidé, bien évidemment). Il faisait un peu chaud, mais c’était très supportable et totalement dépaysant :

Les desserts étaient proposés dehors, ce qui a permis de terminer cette splendide soirée au frais sur la pelouse. J’espère vraiment que cet événement se pérennisera, c’est un de mes rendez-vous préférés de l’été.

Vendredi soir, nous avions envie de profiter d’une jolie terrasse, et quelle terrasse de restaurant est plus charmante que celle des Alliés ? En plus on y mange très bien, le service est efficace et sympathique, et c’est tout près de chez nous ! J’ai pris la « brochette de filets de caille sur carpaccio de tomates anciennes » en entrée, puis le « tartare de saumon, coulis de petits pois crème basilic et menthe poivrée » (particulièrement bien assaisonné, et escorté d’une salade très agréable). C’était parfait, comme d’habitude.

Cuisine familiale

Samedi soir, nous sommes allés manger avec des amis au restaurant Au Cavalier à Saint-Georges, pour profiter de l’excellente cuisine de Stéphane Faval avant qu’il ne remette le restaurant à un nouveau tenancier début novembre. C’était, comme d’habitude, impeccable, tant du point de vue du service et de l’accueil que de la cuisine. J’ai pris, en entrée, un mémorable carpaccio de boeuf avec glace au Parmesan (viande fondante, savoureuse, et glace exquise, rien à voir avec les carpaccios fades et glaciaux que l’on se fait servir parfois) et, en plat, du magret de canard accompagné de pommes de terre rissolées (malheureusement pas tout à fait assez cuites, la seule fausse note du repas) et de petits légumes.

Dimanche midi, j’ai fait simple : melon, jambon espagnol et fromages – une touche estivale pour dire au revoir à la belle saison (même si cette année, la saison a été tout sauf belle…). Malheureusement, un des melons n’était pas vraiment mûr (cela faisait très longtemps que ça ne m’était pas arrivé), mais pour le reste, c’était très satisfaisant.

Dimanche soir, m’étant rendue compte que je n’avais fait aucune salade composée de tout l’été (pour cause de mauvais temps, inconsciemment, certainement), j’ai composé une salade de riz à l’italienne : thon, tomates, poivrons, oignons frais, basilic, œufs durs, et un assaisonnement à base de ricotta, zeste et jus de citron. C’est acidulé, moelleux, ma variante préférée de salade de riz à vrai dire.

Lundi soir, j’ai extirpé de ma mémoire une recette de ma maman : la tarte aux tomates. Je suis sûre qu’elle vous est familière – une fine couche de moutarde sur la pâte, puis du fromage à raclette, puis des tranches de tomates, et zou au four. Simple, de saison et savoureux. Un peu de notre merveilleux jambon espagnol en accompagnement, et voilà un bon repas vite fait, bien fait.

Quand nous avions visité la Pedrera à Barcelone, j’étais tombée, en passant par la boutique, sur un livre de cuisine de Ferran Adrià, « The Family Meal« . J’avais hésité à l’acheter, et puis en cherchant un deuxième exemplaire scellé, je me suis rendue compte qu’il n’y en avait pas, et que j’avais trouvé ce livre dans la section Beaux-Arts dans laquelle il n’avait rien à faire. Bref, cet exemplaire unique s’était caché pour que moi seule puisse le trouver, il me tendait les bras, à moi, en m’appelant par mon nom, en me suppliant de ses petites pages alléchantes – je n’allais pas le décevoir, non ? Je l’ai adopté. Et cette semaine, j’ai décidé de le tester. Mardi soir, j’ai donc réalisé deux recettes : une grande poêlée de saucisse à rôtir et champignons, et en accompagnement, des mini-laitues grillées. Honnêtement, je dois avouer que la poêlée était bonne, mais assez banale, même si elle présentait bien :

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Par contre, les laitues grillées étaient excellentes, assaisonnées d’une sauce à l’œuf cru, à la menthe fraîche, au citron et à l’huile d’olive tout ce qu’il y a de plus délectable :

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Mercredi soir, nous avons mangé un délicieux repas Thaïlandais chez des amis (miam, le poulet aux noix de cajou !).

Jeudi soir, j’ai continué à exploiter le livre de Ferran Adrià et fait une recette qui m’intriguait : une omelette aux chips. Ca fait bizarre à écrire comme ça mais c’était excellent, une espèce de version paresseuse de la fameuse tortilla de patatas. Avec l’omelette, j’ai servi la version Adriesque de la salade Waldorf, très classique et très réussie.

Vendredi soir, nous avons été au restaurant de l’Ermitage, une des tables les plus renommées de la région. Nous y avons mangé un menu « Mille Plaisirs » composé d’un amuse-bouche d’aiguillette de boeuf en tartare, d’une entrée de homard en gelée, d’un plat de veau et feuilleté aux ris et langue de veau, et d’un dessert « feuillantine de chocolat noir et praliné de noisettes, glace caramel, framboises ». Et je dois dire que j’ai été un peu déçue, car, oui, l’accueil et le service étaient parfaits, oui, l’endroit est superbe, oui, la cuisine est très bien exécutée, cuissons impeccables, beaux produits, bonne sauces, mais il manquait ce que mon cher et tendre appelle « le facteur Wow », ce petit truc qui fait toute la différence, qui vous fait dire « C’est fantastique », qui rend un endroit inoubliable – et pour ce prix, c’est  quand même dommage. Je crois que c’est ce qui fait que je tends de plus en plus vers la bistronomie – je préfère, finalement, une cuisine soignée et personnelle, avec peu de falbalas et de formalisme.