Avez-vous déjà mangé du cédrat ?

Samedi soir, nous étions quatre à table. En entrée, j’ai proposé un tartare de légumes crus au chèvre frais (fait sans recette). Le plat était un chile verde accompagné de cornbread. En dessert, j’ai refait les mangues au piment que nous avions trouvées si bonnes, mais hélas, les mangues n’étaient pas assez mûres, c’était moins réussi.

Dimanche midi, j’ai fait d’excellentes penne au citron et haricots verts.

Dimanche soir, nous avons mangé au Mirabeau (que nous affectionnons toujours autant, pensez, j’y vais depuis plus de 40 ans, c’est tout dire…). J’ai commencé par 6 huîtres délectables, et poursuivi avec un excellent tartare, pour finir par un dessert (une fois n’est pas coutume) : un colonel.

Lundi soir, j’ai concocté une salade de cédrat pour accompagner du filet de boeuf en cuisson lente. Avez-vous déjà mangé du cédrat ? Moi c’est la première fois, et j’ai été conquise. C’est une salade étonnante, puisque contrairement à tout ce que je connais habituellement des agrumes, on mange la partie blanche (épaisse, entre l’écorce et la pulpe, elle constitue la majeure partie du fruit) du cédrat, qui est très fraîche, douce et fruitée, pas du tout amère, avec un goût légèrement citronné (on met aussi la pulpe, qui est présente en quantité négligeable, mais pas l’écorce, qui donne de l’amertume). C’était vraiment excellent, mais soyez prévenus : j’ai mangé une partie de ce qui restait le lendemain midi, c’était parfait, mais quand j’ai voulu manger le reste le jeudi à midi, elle était devenue assez amère – à ne pas laisser traîner, donc.

Mardi soir, j’ai fait une quiche aux poireaux.

Mercredi soir, j’ai fait d’excellentes patates douces au four. Je retiens tout particulièrement la manière d’apprêter les oignons, vraiment délicieux. Deux entorses à la recette : j’ai pelé les patates douces avant cuisson car c’est une peau qui ne se mange pas et que je n’avais pas envie d’entamer un duel avec ma patate dans mon assiette, et j’ai mixé de la bûche de chèvre dans la sauce. Je les ai accompagnées d’une salade verte.

Jeudi soir, j’ai fait un civet de chevreuil escorté de chou rouge braisé.

Vendredi soir, nous avons mangé avec des amis dans la nouvelle Brasserie Millenium à Crissier. Le bâtiment est totalement futuriste et improbable, la brasserie elle-même est très belle, avec une cave vitrée attenante, des lumières très bien pensées, et en général une décoration en même temps très contemporaine et très chaleureuse. Et nous y avons très bien mangé. Nous avions pris un bon Qoqa, et nous avons d’abord eu un apéritif (très copieux, presque trop !) de charcuterie prises sur le chariot de charcuteries maison.

Ensuite, le menu était le suivant :

En images :

Tout était vraiment délicieux, à la seule exception du suprême de volaille, sec et dur. Mais bon, le reste du repas était si bon que cette petite fausse note fut vite pardonnée, d’autant plus que les champignons étaient absolument exquis.

Semaine casanière

Samedi soir, nous étions six à table. En entrée, j’ai présenté une version luxe de la tomate-mozzarella : des tomates confites (au four, 3 heures à 100°, arrosées d’un peu d’huile d’olive, de thym, de sel et d’ail) et burrata :

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En plat, j’ai servi un beau rôti de cerf frotté d’épices et fait en cuisson lente au four avec une sauce grand-veneur, une purée de potimarrons et une poêlée de champignons. Le dessert était apporté par ma belle-fille.

Dimanche midi, comme il me restait beaucoup de tomates confites et une belle burrata (j’avais vu trop large pour la veille), j’ai servi la version plat de l’entrée du samedi soir.

Dimanche soir, j’ai fait une tarte figues-feta-viande séchée (recette du magazine Betty Bossi) et une salade verte :

Lundi soir, j’ai réchauffé une tourte aux artichauts achetée chez Eataly et l’ai accompagnée d’une salade verte.

Mardi soir, j’ai testé ma Roccbox et tenté une focaccia pour aller avec l’excellente salade de courgettes à la ricotta que j’avais faite. Je dois dire que la Roccbox donne un résultat vraiment superbe, bien meilleur qu’au four traditionnel (et pourtant mon four est excellent), tout à fait similaire à ce qui sort d’un four à bois de pizzeria – et c’est d’une rapidité époustouflante !

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Mercredi soir, j’ai fait une quiche tomates-poivrons en utilisant la fin de mes tomates confites et en remplaçant les poivrons par de l’ajvar – c’était très bon !

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Jeudi soir, j’ai cuisiné des diots au vin rouge et une belle poêlée de fonds d’artichauts (congelés, merci Picard).

Vendredi soir, nous avions des invités. J’ai d’abord servi un foie gras au sel avec du mesclun, puis des coquilles saint-jacques poêlées sur lit de maïs frais et tomates cerise. En dessert, mon homme avait concocté une tarte aux pommes confites (recette très originale du dernier magazine Cuisine et vins de France, les pommes sont confites par une longue marinade dans un mélange de sucre, jus de citron et rhum, puis par l’ajout d’une belle quantité de beurre sur la surface de la tarte avant de la faire cuire).

Avant et après Londres

Avant de partir à Londres (j’en parle dans cet article, et vous trouverez mes adresses de restaurants sur cette page), et après en être revenue, j’ai cuisiné, bien sûr, et nous avons aussi été au restaurant.

Voici ce qui est sorti de ma cuisine (ce qui est une expression totalement inappropriée, puisque nous mangeons dans la cuisine !) :

  • Une quiche à l’ail des ours et aux lardons et une quiche aux asperges (pas de recette, au pif), accompagnées d’une simple salade de tomates sardes (qui, je le rappelle, sont des tomates très vertes et très savoureuses dont la saison bat son plein actuellement).
  • Un plat d’avocats au crabe (dont j’ai bien augmenté les quantités par rapport à la recette puisque je le servais en plat principal).
  • Du poulet coco réunionnais (auquel j’ai ajouté des épices massalé), avec nettement plus de poivrons que dans la recette, accompagné de riz – une recette simple et délicieuse.
  • Des filets de bar au harissa poêlés, avec un mélange de légumes rôtis au four (pommes de terre, gros champignons de Paris, blancs de poireaux).
  • Une grande salade de riz au jambon, thon, œufs durs, oignons frais et tomates sardes, avec une sauce ricotta-citron, et des asperges vertes à l’huile d’olive et à la feta à côté.

Et voici les restaurants que nous avons visités :

Les Alliés (Lausanne) : nous retrouvant sans descendance de manière impromptue un soir, un petit coup de fil aux Alliés et hop ! Un bond en haut de la colline. C’est toujours un endroit très agréable, tant du point de vue du service et du cadre que de la cuisine. J’ai pris une tartelette croustillante à la tomme vaudoise et herbes fraîches en entrée

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puis un tartare de saumon à l’ail noir et livèche en plat

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Tout était délicieux, seul bémol, l’utilisation d’endives dans la salade en avril, c’est dommage (et pour moi d’autant plus que je n’aime pas les endives).

Le Hoi An BBQ (Lausanne) : au bord du lac à Ouchy, un très bon restaurant vietnamien, grand et sans chichis. Nous avons partagé des assortiments d’entrées, qui comprennent des nems et plusieurs sortes de raviolis vapeur, puis j’ai pris du porc caramélisé aux piments qui n’était pas très caramélisé mais excellent.

Le Monument (Lens, en Valais) : nous avons été voir la dernière (dans tous les sens du terme hélas, puisque l’endroit ferme à la fin du mois de mai, ce qui me navre) exposition de la Fondation Arnaud sur le symbolisme, et nous avons fait un excellent repas de midi dans ce restaurant. En entrée, j’ai choisi un « bonbon de rillettes de crabe au curry Jaipur, salade de mangue, papaye et avocat », et en plat, une « côte de veau rôtie ail et thym, pommes rattes au beurre noisette, asperges vertes et morilles », le tout absolument délicieux.

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Les Trois Bonheurs (Lausanne) : il s’agit là d’un des plus vieux restaurants chinois de Lausanne, qui a connu des hauts et des bas – surtout des bas dernièrement. Et là, bonheur (c’est le cas de le dire…), il a changé de gérant et propose maintenant une délicieuse cuisine du Szetchouan. Moi qui n’allais plus que chez Xu dans la catégorie, je suis conquise, c’est tout dire ! Nous avons fait un excellent repas à cinq, en partageant plein d’entrées et de plats (j’en oublie d’ailleurs, la liste est partielle) :

  • des raviolis aux saveurs du chengdu
  • du lard braisé aux légumes fermentés
  • des œufs de cent ans avec une petite sauce aux piments et gingembre
  • du bœuf piquant (comme chez Xu, dans une variante encore plus pimentée)
  • du bœuf croustillant
  • de l’agneau aux poireaux
  • une cassolette de poulet fabuleuse (poulet d’abord frit, puis cuit dans une sauce courte aux piments avec des légumes)

Soleil de février

Samedi soir, j’ai servi des filets de poisson (sandre et bondelle, du lac de Neuchâtel) juste passés à la plancha, avec une salade de betteraves à la russe (recette du livre « Saveurs de Russie et de ses voisins« ). La recette partait des betteraves crues avec queue et feuilles, comme on ne trouve pas les betteraves complètes ici j’ai joué la flemmarde, acheté des betteraves déjà cuites et remplacé les feuilles par des pousses d’épinard.

Dimanche à midi, j’ai fait appel à un de mes classiques, les penne grappa de Ruggero Ruggeri.

Dimanche soir, nous étions chez un ami.

Lundi soir, j’ai fait une quiche à la choucroute (il s’agit d’une quiche classique, mais en même temps que les lardons, on dispose sur la pâte une livre de choucroute, puis on recouvre avec la migaine, autrement dit le mélange œufs-crème. On peut utiliser la choucroute crue ou cuite, je préfère crue, j’aime le côté acidulé qu’elle donne). J’ai présenté une salade de pousses d’épinard en accompagnement.

Mardi soir, quoi de mieux qu’une fondue moitié-moitié pour affronter la fin de l’hiver ?

Mercredi soir, j’ai mijoté une délicieuse soupe Moldave aux pommes de terre (du même livre que la salade de betteraves de lundi). Pour étoffer, j’ai sorti de mes placards un bocal de terrine de queue de bœuf exquise.

Jeudi soir, j’ai servi du ragoût de poulet et pois chiches Arménien, toujours de ce même livre, avec du couscous de mil (bonjour le clash culturel, mais c’était très adapté !).

Vendredi soir, nous avons fait un excellent repas au Bras d’Or, à Mathod. La carte s’est étoffée et regorge de spécialités alléchantes. En entrée, nous nous sommes partagés un croustillant de tartare de palée à l’avocat :

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ainsi qu’un carpaccio de veau aux agrumes, les deux très bons. En plat, j’ai pris une rareté, un cromesquis de pied de porc désossé aux champignons :

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En sus des légumes que l’on voit sur la photo, il y avait aussi une petite cassolette de pommes de terre grenaille rôties. Le cromesquis était savoureux à souhait, croquant à l’extérieur et bien moelleux à l’extérieur, bref, une belle préparation. Mon homme a pris un demi pigeon désossé sur lit de ris de veau superbe (et il a choisi des frites maison en accompagnement) :

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Brouillard, froid… c’est février

Samedi soir, j’ai mis sur la table une quiche lorraine (la vraie, sans fromage, simplement de la crème, des œufs et des lardons) et des pak choi sautés au gingembre, sauce soja et huile de sésame.

Dimanche à midi, j’ai sorti du congélateur des raviolis aux châtaignes ainsi que des triangolini ricotta et orange (ramenés d’Italie), que j’ai servis avec une sauce au potimarron (du potimarron cuit avec un peu de curry et de crème, puis mixé).

Dimanche soir, nous avons fait un excellent repas au Café Bellagio (dont j’avais déjà parlé ici). J’ai d’abord pris un « Duo de coeur de saumon fumé, bavarois façon « Bloody Mary », betterave Chioggia & billes de citron » très agréable (avec un bavarois qui était en fait une mousse aérienne au goût de tomates, aussi délicieuse que ludique), puis nous nous sommes partagé un superbe (et très généreusement servi) « Chateaubriand cuit entier façon Rossini, foie gras & sauce à la truffe noire », servi saignant comme nous l’avions demandé et escorté de petites pommes de terre rissolées et de légumes variés.

Lundi soir, j’ai mijoté une soupe Toscane, la ribollita  – excellente recette, meilleure que celle que j’avais utilisée pour un premier essai il y a longtemps et qui sortait d’un de mes livres de cuisine.

Mardi soir, j’ai pillé le blog de Carole (merci Carole !) et fait des crevettes et lieu de mer  au lait de coco (la recette dit d’employer du dos de cabillaud, mais j’avais trouvé du lieu pas trop cher, le résultat n’en a je pense pas été altéré) , avec du riz basmati et de la purée de courge butternut.

Mercredi soir, j’ai testé une recette assez étonnante, des lasagnes chèvre poivrons. C’était excellent, et si au montage on a l’impression qu’il n’y aura jamais assez de liquide, en fait, une partie du liquide de cuisson est fournie au fur et à mesure par l’eau de végétation des poivrons. La seule modification (ou précision) que j’apporterai à la recette la prochaine fois est de couper les poivrons en cubes vraiment très petits (en faisant presque un hachis de poivrons), cette fois-ci les poivrons sont restés juste un peu trop croquants.

Jeudi soir, repas rapide avant un spectacle au Restaurant de la Clergère à Pully. La carte de ce restaurant est assez banale (viandes poêlées, filets de perche, pizzas et pâtes essentiellement) mais le tout est bien fait – tant mon escalope milanaise que la pizza calabraise de mon compagnon étaient très réussies, et les frites étaient excellentes (ce qui devient rare).

Vendredi soir, j’ai grillé des mini-pilons de poulet sauce satay (très bons, peut-être un chouïa de sauce soja en trop dans la sauce/marinade),  et j’ai fait une salade verte assaisonnée de manière un peu asiatisante en accompagnement (mayonnaise, pâte d’anchois, vinaigre de riz chinois, huile de colza et huile de sésame).

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Mais où est le printemps ?

Samedi soir, étant donné le temps maussade et frais, j’ai servi une belle fondue moitié-moitié bien hivernale (en mai, fais ce qu’il te plaît !).

Dimanche midi, nous avons été faire un tour au Food Truck Festival organisé par l’association Lausanne A Table. Je dois dire que je suis mitigée quant à la mode actuelle des food trucks – oui c’est sympa, et bien pratique quand on est en ville, qu’on n’a pas beaucoup de temps et qu’on veut manger quelque chose, mais quand même, en général ça ne casse pas trois pattes à un canard et je suis peut-être une chochotte, mais j’aime bien manger assise, dans une assiette, servie et tranquille. En l’occurrence, j’ai testé un food truck péruvien et mangé un tamal au poulet pas mauvais, mon fils aîné a pris une pizza paraît-il moyenne, mon fils cadet un sandwich au chicharron du même péruvien, et mon homme un burrito agréable sans plus.

Dimanche soir j’ai fait une quiche oignons-chèvre-lardons (qui aurait dû être une quiche poireaux-chèvre-lardon, mais j’avais oublié de noter les poireaux sur ma liste de courses) et une salade de mâche.

Lundi midi (le lundi de Pentecôte), le déjeuner des dimanches en famille : un beau poulet rôti (enduit de beurre, mis à cuire à 250° pendant 30 minutes, puis j’ai baissé la température à 180° pour encore 30 minutes) et des fèves à l’ail.

Lundi soir, nous avons profité du Festival de la Gastronomie de La Fourchette et testé le MP’s Bar & Grill. Non seulement l’endroit est superbe, une grande salle décorée dans un mélange art déco et moderne, avec une vue splendide sur le lac et les montagnes et un éclairage très étudié, mais on y mange aussi très bien (pour un prix conséquent, étant donné qu’il s’agit du restaurant d’un cinq étoiles, mais tempéré, en l’occurrence, par la réduction accordée via La Fourchette). J’ai d’abord pris le « Bœuf Façon Tataki, copeaux de truffe et huile d’olive de Corse, sauce ponzu », une belle crudité savoureusement assaisonnée, puis un plat classique de la Côte Est des Etats-Unis et que j’adore, le Surf & Turf, ici intitulé très francophoniquement « Terre & Mer signature MP’s » et très bien réalisé, à savoir une demi-portion de filet de bœuf et un demi-homard, le tout accompagné d’une pomme de terre au four farcie de homard. J’ai même craqué pour un dessert (moi qui généralement les dédaigne), un « Moelleux chocolat façon brownie, noix de pecan, crème glacée cacahuète » parfaitement décadent.

Mardi soir, j’ai fait une belle soupe verte (jolie recette, mais chronophage, je ne suis pas sûre qu’elle en vaille la peine) et des popovers aux échalotes et romarin (délicieux, et facilissimes !).

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Les popovers

Mercredi soir, j’ai fait une farinata au pesto et fromage. La farinata est la version italienne de la socca, une galette de farine de pois-chiches. C’était facile à faire (il faut juste penser à préparer la pâte à l’avance) et très bon. J’ai accompagné cette galette de tomates cerises, de lard d’Arnad et de chorizo en tranches.

Jeudi soir, j’ai voulu tester une recette italienne classique de la région de Brescia, le manzo all’olio. Je l’ai cuit la veille, puis réchauffé dans son jus de cuisson le jour même. J’ai alors fait la sauce et les finitions, et je l’ai servi avec une écrasée de pommes de terre nouvelles aux oignons frais. Il était parfait, une viande fondante et savoureuse, il n’en n’est pas resté une miette !

Vendredi soir, nous avons à nouveau profité du Festival de la Gastronomie pour essayer les Trois Couronnes à Vevey. Nous avons pris le menu « Riviera », avec une première entrée de « Grecque de légumes aux écrevisses, omble chevalier et œufs de féra », puis des « Ravioli aux courgettes « trompette », citron confit et jus safrané », ensuite du « Rouget en olivade, soupe de poisson au fenouil et supions », et enfin un dessert de « Rhubarbe pochée à la vanille de Madagascar et granité au champagne rosé ». Il s’agit là d’une belle cuisine provençale très travaillée, qui mérite son étoile Michelin et que nous avons beaucoup appréciée, dans un superbe cadre fin de siècle rénové et parsemé de touches modernes.

Délices londoniennes, légumes printaniers

Les deux semaines qui viennent de s’écouler ont été coupées par un superbe long weekend de l’Ascension passé à Londres.

Première semaine

Le samedi soir, nous avons mangé chez Gina Ristorante. Voilà encore un bon restaurant italien dans les environs de Lausanne (même si c’est aussi une pizzeria). Nous étions trois, nous nous sommes partagés un grand antipasto della casa plein de bonnes choses (caponata, bruschetta, burrata, etc.). Ensuite, j’ai pris des scialatelli (pâtes fraîches du sud de l’Italie) à la N’duja calabraise (qui est une pâte de saucisse piquante à tartiner) absolument excellente (mais j’avais bien hésité avec la marmite de Portofino – rascasse, moules, palourdes, calamars, gambas, artichauts et pommes de terre – qui avait l’air vraiment délicieuse dans l’assiette de mon voisin).

Dimanche midi, j’ai fait une soupe aux nouilles, crevettes et asperges que j’ai trouvée banale – pas mauvaise mais banale, il y manquait le petit plus qui fait la différence entre bof et bon.

Dimanche soir, j’ai à nouveau utilisé le livre d’Ottolenghi que j’avais si bien exploité la semaine d’avant, et servi des œufs braisés à la viande hachée (j’ai eu la flemme de hacher de l’agneau et donc utilisé du bœuf haché), c’était excellent.

Lundi soir, rentrée tard, j’ai préparé une salade rapide aux petits pois, artichauts et chèvre qui était vraiment délicieuse.

Mardi soir, pour utiliser la belle oseille qui a la gentillesse de pousser sans aucun soin de ma part dans mon jardin, j’ai fait une quiche à l’oseille qui était vraiment extra (et temps de préparation vraiment minimal, on ne précuit même pas l’oseille !). Je l’ai servie avec une salade de tomates à la vanille.

Mercredi soir, nous étions à Londres et avons commencé la tournée des restaurants en fanfare avec Dabbous. Dabbous est un restaurant de cuisine « moderniste » (je ne sais pas si c’est une appellation contrôlée, mais je trouve qu’elle décrit bien la chose) situé dans le quartier de Fitzrovia, qui a une belle réputation et que l’on m’avait recommandé. Nous y avons incroyablement bien mangé, pour un prix très raisonnable, en prenant le menu dégustation en 7 plats. C’est une nourriture aérienne, parfumée, qui travaille sur les alliances et contrastes de textures, de températures et de goûts de manière très maîtrisée – si vous avez l’occasion d’y aller, n’hésitez pas ! Mention spéciale pour le plat de « Mixed alliums in a chilled pine infusion » (« divers bulbes dans une infusion froide de pin ») et pour le veau effiloché aux asperges.

Jeudi soir, nous avons testé le restaurant du Mandarin Oriental, tenu par le très célèbre Heston Blumenthal, Dinner by Heston. Je dois avouer avoir été un peu déçue, même si nous avons bien mangé – étant donné la réputation du chef, j’en attendais plus. La carte se compose exclusivement de plats très anciens trouvés dans des livres de cuisine des siècles passés puis retravaillés et modernisés, ce qui en soi est très intéressant. En entrée, nous avons testé ce qui est, je crois, la recette la plus connue du restaurant, le « meatfruit ». Il s’agit d’un pâté à base de foie gras, façonné de manière à ressembler parfaitement à une mandarine. C’est très joli et amusant, mais franchement, au goût, c’est le type de pâté que je sais faire sans trop de travail. Par contre, nous avons aussi pris une salade tiède de salsifis, sot-l’y-laisses de poulet, moelle et raifort qui était délicieuse :

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Nous nous sommes ensuite partagé deux plats, du « pigeon épicé » très bien fait et du porc ibérique bien moelleux. Le serveur nous avait conseillé de commander des accompagnements, ce que nous avons fait et qui s’est révélé totalement superflu, les plats étant servis avec de jolies garnitures de légumes. De plus, les haricots verts à l’échalote étaient très bons mais mes pommes de terres vapeur « Jersey Royal » étaient insuffisamment cuites. Nous avons terminé le repas avec le dessert signature de la maison, le « Tipsy Cake », une sorte de gâteau arrosé cuit en mini-cocotte, délicieux, et le « Sambocade », sorte de cheesecake au lait de chèvre, très agréable.

Les lampes du Dinner by Heston (ou comment faire du design avec des moules à charlotte !)

Les lampes du Dinner by Heston (ou comment faire du design avec des moules à charlotte !)

Vendredi soir, nous avons testé un restaurant que j’avais trouvé dans la liste des « 20 meilleurs restaurants indiens modernistes de Londres » du site TimeOut, le Painted Heron. Je n’ai qu’un mot pour le décrire : miam ! C’était vraiment un repas fantastique. A trois, nous nous sommes partagé des entrées : un grand assortiment de fruits de mer (des sublimes coquilles Saint-Jacques juste snackées, des petit calamars tout tendres et délicieux dans une sauce courte, des crevettes, du poisson) et des « crab cakes » exquis. Puis chacun a pris son plat – mon rack d’agneau frotté aux épices était à se relever la nuit, accompagné d’excellents légumes. Nous avons aussi testé divers riz et naans, tous plus délicieux les uns que les autres, et finalement, satisfaits et le ventre rebondi, nous avons fait l’impasse sur le dessert. C’est vraiment un endroit à recommander, avec des aromatisations et cuissons parfaitement maîtrisées.

Deuxième semaine

Samedi soir, j’avais réservé pour le « post-théâtre » dans un restaurant qui sert vraiment tard (ce qui n’est pas si courant à Londres, curieusement), le Skylon Grill. Nous avons bien mangé, il s’agit d’une belle cuisine de facture très classique. J’ai commencé par un cocktail de crevettes très frais et bien exécuté, et commandé ensuite une belle sole grillée, servie entièrement pelée, avec un excellent beurre blanc (qui m’a été, sur demande, resservi sans problème, la première portion étant fort petite).

Dimanche midi, comme notre avion partait en début d’après-midi du Terminal 5 de Heathrow, nous avons mangé au Gordon Ramsay’s Plane Food, qui se trouve après le passage de la sécurité, ce qui est bien pratique, et sert une cuisine très plaisante, ce qui n’est pas si courant, hélas, dans les aéroports. J’ai pris une grande salade de César au poulet très bien faite, et nous avons partagé un délicieux Banana sticky toffee pudding en dessert.

Dimanche soir, arrivés tard à la maison (ah, les joies du transport aérien et de ses retards…), nous sommes ressortis illico pour aller manger un plat–dégustation à l’Abyssinia. C’était bon, comme toujours, et gentiment servi, aussi comme toujours.

Lundi soir, je n’avais que peu de temps, j’ai fait des crevettes à l’ail et du yaourt d’aubergines (pour lequel j’ai utilisé des tranches d’aubergines grillées surgelées). C’était très bon, surtout si l’on pense que j’y ai passé moins d’une demi-heure.

Mardi soir, j’ai improvisé un risotto aux fèves et jambon cru (j’avais un talon de jambon cru espagnol, il a fini sa carrière glorieusement dans ce plat). J’en profite pour exprimer ma jubilation en apprenant que Picard Surgelés s’est, enfin, installé en Suisse ! Il y a maintenant un magasin Picard à Prilly, dans la toute nouvelle Coop. Picard, que je connais pour l’avoir pratiqué en France, son pays d’origine, propose beaucoup de plats cuisinés, qui ne m’intéressent pas, mais aussi un énorme choix de légumes et purées de légumes non assaisonnés (dont des fèves pelées, oui, vous avez bien lu, pelées, le paradis !), que j’adore et qui permettent, surtout en hiver, de manger des bons légumes même quand on a très peu de temps. Je n’attendais qu’une chose, c’est que l’enseigne débarque en Suisse, eh bien c’est fait ! Je vais en faire bon usage, ça c’est sûr.

Mercredi soir, j’ai servi une grande salade verte aux asperges, lard grillé et œufs mollets. J’en profite pour vous donner un petit truc que j’emploie depuis des années pour griller les tranches de lard en évitant de les cramer et de repeindre la cuisine à la graisse de porc : le micro-ondes ! Dans une grande assiette, vous posez plusieurs couches de papier ménage (3 ou 4), puis le lard en fines tranches (elles peuvent se chevaucher légèrement, mais pas trop), et hop, au micro-ondes à pleine puissance. Selon la puissance de votre four à micro-ondes, il faudra entre 2 et 4 minutes pour obtenir des tranches parfaitement grillées – j’y vais par incrément d’une minute.

Jeudi soir, j’ai fait une quiche aux courgettes et au lait de coco excellente. J’avais mangé récemment un curry de courgettes au lait de coco que j’avais trouvé fantastique, ce qui m’a fait rechercher des recettes alliant ces deux ingrédients, et trouver cette recette sur Marmiton. Je ne peux que la recommander ! Je l’ai accompagnée d’une simple salade de haricots verts, petits pois et avocats.

Vendredi soir, nous avons très bien mangé au QG, dont j’ai déjà parlé dans un autre billet. Mon entrée d’asperges vertes et champignons était vraiment exquise (et je n’aurais pas pensé à marier ces deux ingrédients), j’ai pu demander le loup à la plancha façon grenobloise sans câpres (un des rares ingrédients que je n’aime pas) et il était excellent :

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Nous avons arrosé ces plats avec un sympathique Ribeira del Duero appelé poétiquement « L’Arte de Vivir » (l’art de vivre) :

2015-05-22 20.50.20

Nous avons finalement partagé un brownie aux noix de pécan caramélisées qui valait le détour.

Une semaine tranquille

Samedi soir, nous avons testé le Restaurant de la Paix. Il y avait très peu de monde, et c’est bien dommage, l’endroit est très agréable, le service était charmant (on nous a même offert deux verres de vin pour nous le faire goûter !), et c’était très bon. J’ai pris un carpaccio de féra frais et bien assaisonné, suivi d’un plat de homard décortiqué sur un lit de boulgour aux petits légumes vraiment très réussi (et il s’agit là d’une alliance à laquelle je n’aurais jamais pensé !).

Dimanche midi, tout simple : des cailles désossées frottées d’un mélange d’épices et passées au grill, accompagnées d’épinards frais cuits et arrosés d’un filet d’huile d’olive.

Dimanche soir, j’ai fait une quiche aux poivrons et chorizo (avec une pâte aux petits suisses qui n’avait en fait rien de feuilleté mais était très bonne), avec une salade de tomates à l’ail nouveau.

J’avais vu sur Marmiton une recette de poulet aux chanterelles, ça m’a donné des idées – même si je n’ai pas suivi la recette. Lundi soir, j’ai donc fait un poulet aux chanterelles tout simple, mais vraiment excellent : poulet découpé en morceaux (mon chat a miaulé pendant tout le temps où je découpais le poulet…), un kilo de pommes de terre nouvelles, un peu d’huile d’olive et de gros sel, et hop au four bien chaud. J’ai mélangé deux ou trois fois, et 15 minutes environ avant la fin de la cuisson j’ai ajouté une livre de chanterelles nettoyées, en mélangeant à nouveau.

Mardi soir, j’ai fait de manière totalement improvisée des boulettes de viande à la coriandre, que j’ai accompagnées d’une salade mêlée (verte, tomates, concombre). J’ai tellement aimé ma recette que je la donne ici !

Mercredi soir, j’ai refait des lasagnes au chèvre et aux légumes (poivrons, poireaux, aubergines) – recette découpée dans un magazine il y a des lustres, déjà testée et approuvée. J’ai utilisé les feuilles de pâtes extra-fines de Rana, je les adore, elles donnent un résultat super-onctueux (sachant qu’il faut faire des couches de garniture beaucoup moins épaisses que d’habitude entre les couches de feuilles de pâte – concrètement, au lieu de 3 couches de feuille et 2 couches de garniture, je mets 6 couches de feuille et 5 de garniture). Je précise que je n’ai aucune relation avec la marque Rana autre que d’être simple cliente !
J’ai aussi ajouté quelques louchées de bouillon dans le plat garni, quand on ne précuit pas les pâtes c’est nécessaire, sinon il faut faire encore plus de béchamel et ça alourdit vraiment trop le résultat. Bref, j’espérais avoir des restes, ben non, rien, tout a disparu dans les estomacs sans fond de mes gaillards !

Jeudi soir, étant donné le temps maussade, nous nous sommes réconfortés avec une bonne raclette, avec les délicieuses petites pommes de terre nouvelles que l’on trouve en ce moment.

Et vendredi soir, nous sommes allés manger au restaurant La Chotte, à Romanel-sur-Lausanne. C’est un endroit très agréable, service affable et efficace, cuisine soignée, prix moyens. Ma panna cotta de poivrons en entrée était peut-être un poil trop salée, mais délicieuse quand même, et mon plat de veau cuisson lente était parfait.

Marmitonneries

Cette semaine, j’ai plongé dans les profondeurs de mon carnet sur Marmiton pour la plupart des recettes. Je me promène parfois sans réel but sur Marmiton, et là j’accumule les recettes – il faut bien les essayer aussi !

Samedi soir, nous étions six, et j’avais envie de préparer un repas indien, mais pas trop pimenté étant donné que mon fils cadet a du mal à supporter le piment. En entrée, j’ai fait une soupe à la tomate et à la noix de coco, tirée d’un livre de cuisine indienne végétarienne que j’ai depuis très longtemps, et dont je n’ai jamais tiré une mauvaise recette – encore une fois, une réussite, une soupe très agréable, parfumée et légère. En plat, un poulet au poivre et au gingembre accompagné de riz au citron et aux épices, deux recettes du livre « Indian Food Made Easy » d’Anjum Anand (dont j’ai déjà parlé il y a quelques semaines). Le poulet était bon, mais le riz était carrément exceptionnel – à refaire ! J’ai mis quelques chutneys et pickles sur la table – et bien entendu, j’ai oublié de servir le chutney frais de menthe et coriandre que j’avais préparé et stocké au frigo… Enfin, comme dessert, j’ai servi une simple crème de mangue (mangue mixée additionnée de cardamome moulue et d’un chouïa de lait de coco, pas besoin de sucre). Elle était vraiment délicieuse, en partie grâce aux mangues elles-mêmes, bien mûres, et en partie grâce au fait que je mouds ma cardamome moi-même – la cardamome moulue du commerce a bien peu de goût.

J’avais souvent vu des recettes de quiche sans pâte, et le concept m’intriguait. Dimanche midi, j’ai donc fait une quiche sans pâte aux champignons, et en accompagnement des poireaux vinaigrette. En fait, la quiche sans pâte c’est une espèce de clafoutis salé – et c’est délicieux !

Dimanche soir, des keftedes (j’ai omis l’ouzo, n’aimant pas l’anis). Elles étaient bien moelleuses, je pense grâce au fait que les oignons sont râpés. Avec les keftedes, j’ai servi un carpaccio de fenouil au Parmesan (vive la mandoline !).

Lundi soir, en honneur au printemps naissant, un repas froid : charlotte aux poivrons et à la coriandre et charcuterie (jambon cru, speck, viande séchée des Grisons, et un délicieux chorizo en provenance directe d’Espagne). La charlotte était très réussie, mais trop compacte ; visiblement, la quantité de gélatine indiquée est trop importante. A diminuer d’un tiers, à vue de nez.

Mardi soir, des bricks au thon et aux carottes. Ceux-là, je les retiens, ils sont vraiment délicieux ! La farce est onctueuse, on sent bien le thon – les bricks c’est parfois un peu sec, là rien de tel. Je voulais accompagner les bricks d’une salade verte, mais comme j’ai un ennemi de la salade verte chez moi j’ai décidé d’en prendre une partie pour essayer une recette qui m’avait intriguée : la salade au micro-ondes. Sachant que ledit ennemi aime, bizarrement, la salade cuite, il fallait tester ! Bilan : pas mauvais, mais rien qui casse trois pattes à un canard, franchement.

Mercredi soir, j’ai utilisé des feuilles de pâte superfines de la marque Rana, avec lesquelles j’avais déjà fait d’excellentes lasagnes, pour faire des cannellonis au bœuf. Miam ! La finesse de la pâte est probablement moins importante que pour les lasagnes (qui en acquièrent une onctuosité incomparable), mais c’était vraiment exquis. Une petite salade de rampon à côté (c’est le nom local de la mâche, pour mes lecteurs franco-français), et la vie est belle !

Jeudi soir, avec un superbe filet de morue acheté chez Manor, j’ai cuisiné de la morue aux épices, avec à côté du riz aux épinards. C’était très bien, et je retiens la recette de riz – si l’on peut appeler ça une recette, des épinards surgelés hachés dégelés et réchauffés dans la casserole, puis ajout du riz, de l’eau, et cuisson classique à la Vietnamienne – c’est surprenamment bon.

Vendredi soir, nous avons sorti notre Passeport Gourmand et sommes allés manger à l’Auberge du Lac de Sauvabelin. C’est un joli endroit, j’adore ce lac et ses environs, la nature tout près de la ville… Il y a là un sacré potentiel qui est bien mal utilisé. Un accueil affable, mais une salle tristounette, et une cuisine passable, sans plus. J’ai pris une salade de poulpe en entrée qui aurait pu être très bonne (le poulpe était bien cuit et bien assaisonné), mais la salade verte était de la « 4ème gamme », et quelle idée de mettre des carottes râpées et des dés de betterave dans une salade de poulpe ! Ma bouillabaisse ultérieure ne relevait pas le niveau. Soupe trop salée, poissons trop cuits… D’ailleurs, j’ai compté une dizaine de convives en tout et pour tout, pour un vendredi soir c’est bien peu, ce qui montre bien qu’il y a des choses à améliorer.