D’un anniversaire à l’autre

Samedi soir, nous avons été fêter l’anniversaire de mon compagnon à l’Ambroisie. Aller dans ce restaurant est toujours un grand plaisir. L’accueil était charmant, comme d’habitude, tant de la part du patron en salle, M. Baudois, que du patron en cuisine, M. Meystre (qui vient toujours dire bonsoir à la fin du repas, avec le sourire – et se souvient de moi car j’avais pris, il y a longtemps, quelques cours de cuisine avec lui, qui restent parmi les meilleurs que j’aie suivis), que de la serveuse souriante et efficace. Nous avons pris le menu surprise avec un verre de vin par plat. Tous les plats nous ont charmés, et l’accord avec les vins (tous suisses) était toujours parfait. La première entrée, un damier de foie gras, était aussi spectaculaire que délicieuse :

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En deuxième entrée, nous avons eu un plat de poisson dont je regrette de dire que l’intitulé exact m’a échappé, mais qui était délicieux.

En plat, nous avons eu un carré de veau fondant et joliment garni :

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Et en dessert, une composition rose à la fraise et à la pistache qui m’a bien plu, même si je préfère la pistache en version salée plutôt que sucrée :

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Dimanche midi, j’ai fait une recette que je fais au moins une fois par été, à savoir des fusilli à la crème de tomates crues, ail et basilic, une de mes recettes préférées du livre de Macha Méril « Joyeuses pâtes« .

Dimanche soir, ayant acheté des grillades au stand que tient la boucherie Ogiz au marché de Lausanne, je les ai passées au grill et servies avec des asperges vertes rôties et des poivrons marinés (six gros poivrons, nous étions trois, il n’en n’est pas resté… les poivrons marinés c’est un peu l’inverse des gaz parfaits, on peut en faire autant qu’on veut, il n’en reste jamais !).

Lundi soir, j’ai fait une simple salade niçoise.

Mardi soir, j’ai cuisiné du poulet aux poivrons et à l’ail du livre « Cuisiner en un tour de main » d’Anne Wilson, que j’ai accompagné de petites pommes de terre nouvelles en robe des champs – un repas sans histoire, rien d’exceptionnel mais bon.

Mercredi soir, j’ai fait des filets de sardine farcis que j’ai grillés à la plancha et qui étaient délicieux. Je les ai servis avec une très agréable salade de boulgour à l’orange.

Jeudi soir, j’ai pris la recette de la salade d’agneau au houmous du livre « Salades : compositions surprises » d’Anne Wilson et je l’ai un peu modifiée, partiellement volontairement (j’ai servi l’agneau en filets entiers, à part) et partiellement involontairement (j’ai frotté la viande avec des épices en lisant la recette d’agneau qui était sur la page d’à côté…), et c’était très bon – un joli exemple de  serendipité.

Vendredi soir, nous avons fêté un autre anniversaire, celui de notre fils cadet, au Restaurant du Jorat à Mézières. Nous avons pris le menu surprise, et c’était, comme toujours depuis bientôt 17 ans que nous y allons (le temps des dinosaures, comme diraient mes fils…), excellent. Nous avons eu, tout d’abord, une petite mise en bouche, avec une mousse de chou-fleur à la truffe, une panna cotta de légumes et une terrine accompagnée de confiture d’oignons :

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Ensuite, un délicieux carpaccio de brochet, servi avec une petite salade fraîche. En deuxième entrée, du « dos de cabillaud étuvé, petit pois frais et écume de carotte nouvelle » tout à fait délectable :

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En plat, du magret de canard au miel accompagné de petits légumes, et finalement, en dessert, une « madeleine de pistache aux framboises et ganache de chocolat au thé » (décidément, on veut me faire manger de la pistache sucrée) :

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Là aussi, nous avons pris un accord vins-mets qui était impeccable.

25° à l’ombre

Cette semaine, en plus du livre de Nigella Lawson dont j’ai parlé la semaine passée, j’ai choisi de prendre des recettes dans un livre de Nigel Slater que je viens d’acheter, « Real Fast Food« . J’utilise depuis longtemps son « 30 minutes Cooking », qui est un de mes livres de cuisine préférés, et quand je suis tombée sur celui-ci dans un Waterstone’s à Londres je n’ai pas hésité.

Le samedi soir, sur notre terrasse, j’ai servi des tranches de porc aux poires et des épinards frais juste tombés (ce que suggère Nigel Slater avec cette recette). C’était un plat plaisant, mais sans plus.

Dimanche midi, après une visite à la Fondation Pierre Arnaud pour voir la très belle (et très courte, si vous voulez y aller courez-y !) exposition « Une passion suisse », nous avons fait un bon repas au restaurant Le Monument. En entrée, j’ai choisi le « mille-feuille de tartare de féra au guacamole et piment d’Espelette, brunoise de betterave et Granny Smith ».

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En plat, j’ai pris le tartare de bœuf « monument » au parmesan, pignons et huile de truffe. Le tout arrosé d’une demi-bouteille d’un excellent merlot valaisan :

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Ma conclusion sur ce restaurant est : c’est bon mais simplify, simplify ! Tout aurait pu être absolument parfait, mais dans chacun des plats il y avait un ingrédient (et donc un goût) de trop. Dans l’entrée, c’était la betterave (et pourtant j’aime la betterave), dans le tartare, c’était le ketchup (déjà que je ne mets presque jamais de ketchup dans le  tartare, mais alors avec l’huile de truffe, le parmesan et les pignons, c’était vraiment de l’overkill…).

Dimanche soir, j’ai à nouveau pris une recette dans le livre de Slater, des tranches de selle d’agneau à la marocaine, que j’ai accompagnées d’une purée de fèves au basilic. Cette fois, c’était vraiment très bon.

Lundi soir, j’ai servi des croque-monsieurs (aussi pris dans le livre, mais bon, pas vraiment besoin de recette dans ce cas-là…) et une salade de tomates à la vanille.

Mardi soir, j’ai fait un repas exquis avec une amie au bord du lac, sur la terrasse de la Maison Thaï au Lac. En entrée, nous avons partagé une salade de papaye verte et une salade de crevettes à la menthe (dont j’ai trouvé la sauce, que je ne connaissais pas, vraiment sublime). En plat, nous avons aussi partagé un exemplaire bœuf au curry vert et un canard sauté au basilic d’une tendreté absolue. C’était vraiment une soirée d’enchantement, sur la terrasse, face au lac et aux montagnes, dans la douceur du soir, à papoter en buvant un sauvignon blanc de Cheverny qui s’accordait parfaitement avec la cuisine thaïlandaise. J’ai même pris des photos, c’est vous dire, piètre photographe que je suis, si j’étais impressionnée par le paysage !

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Mercredi soir, j’ai fait des beaux pavés de thon au grill (à peine 1 minute de chaque côté, et donc crus à l’intérieur) avec un beurre au wasabi (recette tirée de Forever Summer), et une salade de lentilles aux tomates et au basilic. La sauce était à se lécher les doigts (ou l’assiette), et allait parfaitement avec le thon.

Jeudi soir, j’ai servi des escalopes de poulet au marsala (de « Real Fast Food »), qui se sont révélée vraiment très simples à faire et délicieuses. J’ai suivi à nouveau le conseil de Slater et servi avec une salade de fenouil et champignons (crus). Il indiquait d’arroser la salade de jus de citron et d’huile « neutre », j’ai utilisé de l’huile pas neutre du tout, à savoir de l’huile de pépins de courge, qui en plus de donner une belle couleur verte à la salade lui a conféré un goût extraordinaire. Je n’aurais pas pensé à l’association fenouil-champignons, mais c’était vraiment bien.

Vendredi soir, nous avons mangé sur notre terrasse avec des amis. En entrée, ce fut du foie gras aux asperges et noix (avec un foie gras au sel préparé par moi-même, et non pas coupé en copeaux à l’économe comme indiqué dans la recette, ce que j’ai tenté et trouvé impossible, mais en fines tranches au couteau), et j’en suis sortie convaincue de l’alliance asperges-foie gras. En plat, du filet de bœuf cuisson lente juste badigeonné d’un mélange de vinaigre balsamique et de moutarde, et une purée de pommes de terre à l’oseille. En dessert, une variation sur la pavlova trouvée dans le Nigella Lawson, aussi agréable que jolie

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Menu de Noël

Voici un article qui présente le menu du repas de Noël que je vais cuisiner (edit : que j’ai cuisiné !) pour 7 personnes le 24 décembre au soir, cela donnera peut-être des idées à quelqu’un. Je l’édite donc après coup pour donner mes impressions de cuisinière et de dégustatrice !

Apéritif : Champagne Laherte rosé

Première entrée : foie gras cuit au sel et, pour ceux qui n’aiment pas le foie gras, saumon fumé. Le vin sera probablement un très vieux Sauternes acheté en vente aux enchères il y a quelque temps. Edit : malheureusement, les deux bouteilles de Sauternes 1928 (si si !) étaient imbuvables (mais passeront très bien dans la cuisine), nous avons donc bu un Côtes de Bergerac Chateau des Eyssards 1999. La vie est dure (ou pas).

Deuxième entrée : tartare de crabe et d’avocat, en faisant un croisement entre cette recette et celle-ci. C’était parfait, un peu de mayonnaise donnant de l’onctuosité mais le citron vert donnant du punch et évitant le côté écoeurant. En vin, je pense qu’un Sancerre ou un Chablis feraient bien l’affaire, mais c’est à discuter. Edit : nous avons finalement bu un Rully blanc Claudie Jobard 2006. Slurp.

Plat : pintade chaponnée aux pommes et aux châtaignes, de plus farcie avec une farce de Noël encore à définir (mais probablement à base de chair à saucisse, mie de pain, cognac et herbes, edit : c’est exactement ce que j’ai fait, avec aussi un peu de crème fraîche, la pintade c’est vite sec), et accompagnée d’une embeurrée de chou vert. J’ai fait en fait un croisement entre la recette suscitée et la recette de mon volailler (mettre quelques centimètres d’eau dans la léchefrite, couvrir hermétiquement de papier d’alu, cuire 30 minutes par kilo à 180+ et finir à découvert à chaleur maximum). Bilan : parfait ! Vin à définir, je n’y ai pas encore réfléchi, et si vous avez des idées, elles m’intéressent ! Edit : nous avons bu un fort délectable Santenay Cave Girardin 1990. Re-slurp.

Dessert : merveilleux au praliné, en faisant un croisement de cette recette pour la meringue et la crème, et de celle-ci pour l’enrobage (edit : je dois avouer avoir trouvé chez Aligro un mélange correspondant parfaitement à cet enrobage et je l’ai lâchement utilisé). C’était excellent, et je suis très fière de moi, la première crème au beurre que j’ai faite de ma vie entière a été parfaitement réussie (et sans thermomètre pour le sirop en plus !).

Vous reprendrez bien un peu de potée ?

Le froid est bien là, ce qui pour moi signale le lancement de la série potées/fondues/soupes et autres plats roboratifs.

Samedi soir, j’ai donc fait une potée de bœuf et bananes plantain, accompagnée de brèdes. C’était très bon, et les deux recettes vont très bien ensemble (autant culinairement que du point de vue de l’équilibre alimentaire, auquel je fais quand même toujours inconsciemment attention – vieille habitude familiale).

Dimanche midi, avec un superbe Vacherin Mont-d’Or acheté au marché, j’ai servi une boîte chaude (à savoir le vacherin emballé dans du papier d’alu, sans couvercle, piqué d’ail et arrosé d’un schlouk de vin blanc, au four) avec des pommes de terre en robe des champs et une salade verte.

Dimanche soir, nous avons dégusté le menu Omakase (grand menu du chef) au Kazoku, et c’était juste parfait. Dans le désordre : carpaccio de saint-jacques, sushis, assortiment de poissons snackés, anguille, et pour finir leur incontournable et unique fondant au thé vert et au chocolat blanc !

Lundi soir, j’ai ressorti une recette que j’aime bien et qui se fait à toute bombe, le porc aux côtes de bettes, tiré du livre de Nigel Slater « The 30-minute Cook » (un livre qui était ma bible quand mes enfants étaient petits et qu’il fallait aller vite).

Mardi soir, chorba au canard, avec une recette du livre « Saveurs du monde – Maroc » (livre apparemment inconnu au bataillon, je n’en n’ai trouvé la référence nulle part, une recherche Google avec le numéro ISBN n’a sorti qu’une page laconique et sans photo sur un site espagnol), qui prévoit normalement du pigeon. J’ai utilisé des magrets de canard (sans la peau), c’était excellent, plein de légumes et de goût.

Mercredi soir, tajine de poulet aux châtaignes et coings, inspirée de cette recette. La recette d’origine ne prévoit que des châtaignes, mais j’avais peur que ce soit un peu fade et peut-être farineux, et je dois dire que l’ajout des coings était très heureux, tant du point de vu de la consistance que du goût. Je les ai pelés, coupés en morceaux et mis dans le plat en tout début de cuisson. Les châtaignes donnant l’élément « féculent », pas besoin d’accompagnement, c’est un plat unique impeccable.

Jeudi soir, je devais bosser, j’ai picoré dans un excellent apéritif en buffet (toute peine méritant salaire…).

Vendredi soir, nous sommes partis passer le weekend à Paris et avons mangé à la Biche au Bois, mon bistrot parisien préféré. J’ai partagé avec mon cousin une entrée de terrine de foie gras et une entrée de terrine de gibier, les deux excellentes, et ensuite dévoré une belle assiette de filets de perdreaux aux raisins, délicieux. Un plateau de fromages et une coupe de pruneaux glacés plus tard, je me sentais, comme le dit une amie, « délicieusement mal à l’aise »…

Un buffet de Nouvel-An à quatre mains

Cet article est écrit en commun entre mon cousin, qui tient le blog Chiva’s Regal, et moi-même. Il faut savoir que notre famille paternelle à tous deux (puisque nous sommes cousins germains par nos pères) est une famille d’amoureux de la cuisine. Nos deux pères cuisinaient extrêmement bien, quotidiennement, et avec grand plaisir (ce qui était tout sauf courant dans leur génération), et nous avons tous deux repris le flambeau. Nous avons donc profité d’une visite familiale de fin d’année pour organiser une soirée de Nouvel-An gourmande et conviviale : un grand buffet (pour 20 personnes, finalement nous étions 19) pour lequel nous avons cuisiné ensemble – ce qui fut très fun.

Foie gras

Nous avons proposé deux foies gras, cuisinés selon deux recettes différentes. Le premier est un foie gras cuit au sel, dontla recette est simplissime et totalement inratable.
Le foie est beige, rosé à l’intérieur, d’un goût très délicat – c’est une recette « in purezza », comme on dit en Italie, le goût du foie gras absolument pur, non modifié par d’autres ingrédients :

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Le deuxième est une recette de foie gras aux fruits secs et jambon cru découverte il y a plusieurs années sur le site CuisineAZ, à laquelle il faut apporter une modification d’importance : le temps de cuisson doit être de 30 minutes, pas 1h15 (sous peine de retrouver un petit bout de foie gras misérable nageant dans sa graisse…). Le résultat est un foie gras au goût plus complexe, plus affirmé, très bien mis en valeur :

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Bomba di riso

Une recette tirée d’un merveilleux livre, très complet, « Le livre de la cuisine juive » de Claudia Roden, qui fait un tour du monde de la cuisine juive, et que j’ai souvent utilisé avec de très bons résultats. Il s’agit d’un flan salé de riz, ricotta, mozzarella, Parmesan et œufs, qui peut être servi chaud, tiède, ou froid. Pas de chance, ce fut le seul plat médiocre du buffet – fade, en fait, hélas (servi en tranches et poêlé, accompagné d’un coulis de tomates, quelques jours plus tard, c’était un peu meilleur, mais rien de transcendant) :

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Gâteau courge-carottes

Cette recette est tirée d’un livre épuisé du cuisinier Gérard Vié, « Les Tables de Fête de Gérard Vié » (Ed. Olivier Orban). Il s’agit en fait d’une sorte de flan compact courgettes-carottes, mais la saison a fait que nous avons choisi de remplacer la courgette par de la courge (du potimarron pour être exacts). C’était absolument délicieux, et à retenir (surtout qu’il est souvent très difficile de trouver un plat de légumes qui convienne à un buffet et qui ne soit pas une salade) :

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Potjeevletsch

Le potjeevletsch est un plat traditionnel du Nord de la France, une sorte de pot-au-feu en gelée, que l’on sert froid. Idéal pour un buffet, n’est-ce pas ? Nous avons exploré le web, et sommes tombés sur cette recette. Ceci dit, nous n’avons pas osé faire le coup des feuilles de gélatine entières dans le plat (d’autant plus que nous le faisions dans une très grande terrine à baeckeofe). Nous avons donc fait fondre la gélatine (4 feuilles, une de plus qu’indiqué dans la recette) dans le bouillon avant d’en napper la viande. Et 3 heures plus tard, catastrophe : rien n’était pris. Après réflexion, nous avons récupéré le liquide (très liquide…),  nous y avons incorporé un sachet de gélatine en poudre plus une feuille de gélatine, fait bouillir le tout un petit moment, nappé à nouveau la viande et mis au frais. Pendant que cela prenait (ou pas…), nous avons décidé qu’en cas de ratage, nous en ferions une salade (avec force oignons crus et cornichons). Mais cette fois, ça a pris, alléluia ! Et c’était excellent :

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Houmous

Recette classique ? Pas tout à fait, car le houmous tel qu’on le mange la plupart du temps est un peu gras et contient de la tahine (pâte de sésame Libanaise), tandis que celui-ci, qui m’a été transmis par mon père, est plus léger et plus fin.

Vitello Tonnato

Un vrai vitello tonnato c’est du bon veau, avec une sauce au thon et non pas une mayonnaise vaguement aromatisée dessus. La recette est simple mais demande un peu de temps :

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Pirojki

Autre recette du livre de Claudia Roden cité plus haut. Des vrais pirojkis (petits chaussons russes à la viande), que nous avons servis chauds en apéritif. On peut leur reprocher leur pâte un peu dure, mais ils étaient bons et tout-à-fait authentiques (y compris la pâte !), selon ceux qui les ont mangés là-bas dans la froidure russe.

Remplissage de la pâte :

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Avant cuisson :

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Après cuisson :

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Verrines saucisses aux choux et poireaux (ou comment déconstruire un plat traditionnel vaudois)

Nous disposions d’un reste de saucisses aux choux, d’où l’idée de réaliser ces verrines. Elles étaient vraiment délicieuses, et c’est toujours amusant de déconstruire un plat comme ça ! En plus, c’est d’une simplicité biblique : les saucisses cuites émiettées détendues avec un peu de crème fraiche, une compotée de poireaux et oignons (découpés en julienne, lentement cuits au beurre à couvert puis à découvert jusqu’à évaporation, une pincée de curry) et une crème liquide au siphon par dessus :

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Mini-tartelettes à la truite fumée

Des petites coques à tartelettes salées achetées chez Ikea (sérieusement, l’épicerie Ikea est un trésor de petites merveilles, même si tout n’est pas à garder – le fromage est fade et gommeux, et que dire des tubes de pâte de saumon…. Mais les bocaux de harengs, l’aquavit et les biscuits roulés à la cannelle, par exemple, sont parfaits !), remplies de filets de truite fumée mixés avec du jus de citron. Tout simple, très sympa comme apéro.

Mini-tartelettes à la méchouïa

Les mêmes coques à tartelettes, remplie d’une excellente méchouïa bien épicée achetée au marché de Lausanne. Très sympa aussi – comme quoi on peut faire des apéros très vite faits qui sortent des sempiternels petits biscuits salés et cacahuètes.

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Nous avons complété ce buffet par un excellent saumon fumé (écossais, affiné au Glenfarclas, une merveille découverte chez Aligro il y a quelques années), du jambon cru espagnol, du magret de canard séché, une salade de mesclun, et une tête de moine présentée sur sa girolle.

Quelques photos d’ensemble du buffet (et je remercie chaleureusement mon cousin pour toutes les photos, car elles sont superbes, et surtout, surtout, il y a pensé, pas comme moi !), tout d’abord en préparation :

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Puis dans toute sa gloire :

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Les desserts ont été apportés par les invités :

– Choux à la crème de fruit de la passion

– Mousse à l’orange

– Tourte Forêt Noire

– Café gourmand composé d’une pannacotta au carambar, de macarons au café et d’un mini-smoothie à la mangue

Et qu’avons-nous bu ?

En apéritif, un excellent Rully (blanc) 2006 de chez Claudie Jobard

Avec le plat, un Côtes du Rhône rouge Cecilia 2006, de Chantecôtes (qui est la cave coopérative de Sainte-Cécile-les-Vignes)

Et pour fêter l’an neuf, un Champagne rosé Laherte !

Noël et autres gourmandises

Samedi soir, nous avions rendez-vous avec des amis à la Clef d’Or, à Bursinel, où j’avais réservé depuis plusieurs semaines. Nous sommes arrivés (heureusement !) avant eux – c’était fermé… Je ne saurai jamais ce qui s’est passé, sur leur site il n’y a aucune mention de cette fermeture, dans la devanture il y avait un panneau « Fermé du 15 décembre au 22 janvier ». Dommage, j’aime beaucoup ce restaurant, qui fait une excellente cuisine du Sud-Ouest de la France. Et puis un samedi soir juste avant Noël, à 20h, que faire ? Pas évident de trouver un bon bistrot avec une table libre… Heureusement nous avons pensé au Serpolet, à Tartegnin, où nous n’étions pas retournés depuis longtemps, et qui sert de bonnes choses pas compliquées mais très bien faites. Et coup de chance, j’ai appelé, ils avaient une table libre pour 4… Un coup de fil à nos amis et 20 minutes plus tard, nous y voilà attablés. Terrine du chef (et vraiment du chef, pas achetée, ça se sentait) en entrée, puis cailles au foie gras et petits légumes, le tout arrosé de vin de la commune et de bonne compagnie, c’était parfait !

Dimanche midi, rôti de bœuf en croûte de sel (recette découpée il y a des lustres dans je ne sais plus quel magazine et collée dans un classeur, j’en ai des centaines comme ça…), accompagné d’épinards en branches au St-Moret. Le rôti était bon mais un peu surcuit, les épinards délicieux (même si c’est un peu le niveau zéro de la cuisine : décongeler les épinards, bien les presser, les réchauffer, ajouter le St-Moret, laisser fondre en mélangeant bien…).

Dimanche soir, comme il me restait un paquet de lasagnes fraîches extra-fines au congélateur, j’ai fait des lasagnes aux légumes (aubergines et poivrons, oui je sais ce n’est pas du tout la saison, mais une à deux fois par hiver je craque sur des légumes d’été, que voulez-vous, l’envie de soleil et de chaleur !), et au chèvre frais (aussi une recette découpée), qui étaient très fondantes et réussies.

Lundi midi (puisque nous étions en vacances, j’ai cuisiné aussi à midi cette semaine), j’ai fait un simple repas de harengs en bocal d’Ikea (4 sortes – je vous recommande particulièrement ceux à la moutarde, mais franchement ils sont tous bons), accompagnés de pommes de terre bouillies et de bâtonnets de concombre cru.

Lundi soir, nous sommes allés boire du vin chaud et faire les magasins de Lausanne pendant les nocturnes de Noël, avant d’aller manger au Java. Cuisine un peu fusion, pas mal faite mais avec peut-être un petit manque de saveurs affirmées. Ma galantine de volaille était bien exécutée mais un peu fade, et mon tartare « à la mexicaine » était bon, mais je n’y ai pas senti les haricots rouges, le piment et le guacamole qui étaient censés en faire partie.

Mardi midi, il fallait faire simple en prévision du soir. Œufs au plat, et chou romanesco sauté aux pignons. Le romanesco, tout comme les brocolis, demande une cuisson très courte, 3 minutes de blanchissage puis quelques minutes à la poêle et il est parfait, quand on le cuit trop longtemps il prend ce goût de vieux chou que je déteste.

Mardi soir, eh bien c’était la veille de Noël, la date à laquelle on a toujours fait « le » bon repas dans ma famille. J’ai donc mis les petits plats dans les grands, et fait des bricks de foie gras en entrée, fort réussis (le foie gras chaud est vite écoeurant, mais cette recette évite tout à fait cet écueil), accompagnés d’une confiture d’oignons, ainsi que des rouleaux de saumon au fromage frais pour mes fils, non-amateurs de foie gras, tout cela accompagné d’une salade de mesclun. En plat, j’ai mis au point une recette de risotto aux coquilles saint-Jacques dont je suis fort contente (et une fois n’est pas coutume, vous en trouverez la recette ici sur ce blog), et en dessert, roulement de tambour, j’ai fait ma première bûche ! C’était une bûche aux poires et au caramel beurre salé. J’étais ravie, elle était délicieuse (les petits morceaux de poire et la composition de la crème faisaient qu’elle n’était, là non plus, pas du tout écoeurante) et superbe, regardez :

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Mercredi midi, j’ai recyclé les restes de risotto. Après bien des essais au fil des ans, mon opinion est formée : les restes de risotto, ça ne se réchauffe pas tels quels, ça se  re-cuisine. On peut en faire soit des arancini (mais comme je n’ai pas de friteuse, je passe mon tour), soit du gratin, soit une galette croustillante (à la poêle). C’est cette dernière option que j’ai choisie, et accompagnée d’une salade verte.

Mercredi soir, nous étions invités dans ma belle-famille, j’ai donc mis les pieds sous la table et je me suis laissée servir, c’était bien agréable.

Jeudi midi, j’ai sorti un paquet de tagliolinis ramené d’Italie il y a quelques temps, et pour la sauce, j’ai emballé une boite de vacherin (ouverte) d’alu, piqué le fromage d’ail, arrosé d’un soupçon de vin blanc, et passé 20 minutes au four (ce que l’on appelle une boîte chaude dans le Jura). Il suffit ensuite de verser le fromage sur les pâtes cuites, et de servir. Ce n’est pas franchement léger, mais c’est délicieux !

Jeudi soir, histoire de se calmer un peu après toutes ces agapes, des sushis… J’ai un livre de cuisine Japonaise appelé « A Taste of Japan » qui donne une excellente de recette de sushis en « do it yourself » : il faut faire le riz (et la recette donne un excellent résultat), l’omelette japonaise, couper du concombre, de l’avocat, diviser des feuilles de nori en quatre, cuire des shiitakés dans du bouillon, cuire des crevettes, découper du poisson cru (là j’ai fait simple, saumon et thon), et servir le tout sur la table. Chacun assemble ses sushis à son gré, l’auteur indique que c’est souvent comme ça que les Japonais mangent les sushis à la maison. Il faut quand même, pour 4 personnes, compter 2 heures de travail pour une novice en cuisine Japonaise comme moi, et je suis sûre que je ferais frémir n’importe quel expert en sushis par ma manière de découper le poisson, mais le résultat est franchement bon, assez pour que mon fils aîné me le réclame chaque année en repas d’anniversaire depuis au moins 5 ans.

Vendredi nous sommes partis en vadrouille, visiter la toute nouvelle Fondation Pierre Arnaud, qui vient d’ouvrir à Lens, en dessous de Crans-Montana. L’exposition actuelle (sur le divisionnisme) nous a beaucoup plu, et nous avons très bien mangé dans le restaurant du musée, l’Indigo : feuilleté de ris de veau, puis daurade aux petits légumes (cuisson parfaite du poisson, avec une peau croustillante). En rentrant, nous nous sommes arrêtés à Sierre dans le magasin de Provins, et en sommes repartis avec un échantillonnage de leur production : 18 bouteilles différentes !

Et vendredi soir je n’ai pas cuisiné, j’ai déballé… Des fromages du marché (brebis frais au piment d’espelette, Délice de Pommard, Maréchal, mimolette, je ne sais plus quelle pâte molle à la truffe, Manchego), du chorizo et des fruits (pommes, poires, kakis vanille, raisins).