Cuisine hivernale

Samedi soir, j’ai mijoté une soupe que j’aime beaucoup et qui est un classique de nouvelle-Angleterre, le Fish Chowder. Je me suis inspirée de cette recette, mais sans la touche « branchée » de l’huile de persil, et en remplaçant le lard par du saucisson fumé coupé en petits morceaux (ben oui, fils N°1 m’avait piqué mon lard pour se faire des pâtes et ne m’avait pas prévenue…).

Dimanche midi, j’ai servi du filet mignon de veau avec un simple assaisonnement de sirop de vinaigre balsamique, accompagné de légumes rôtis au four (carottes, topinambours, pommes de terre, champignons de Paris).

Dimanche soir, comme nous avions ramené du boudin français de nos courses en France, j’ai fait un grand classique : du boudin pommes en l’air. Deux kilos de pommes pour quatre, et il n’en n’est pas resté un quartier….

Lundi soir, c’était cuisine express : des fusilli sauce aux épinards hachés (surgelés), à la crème et au Boursin. Efficace et sympa.

Mardi soir, j’ai fait un plat traditionnel savoyard : une tartiflette. Des pommes de terre, du reblochon, du lard, des oignons, de la crème : What’s not to love?

Mercredi soir, histoire de contrebalancer la tartiflette de la veille (oui, bon, en fait ça c’est ma justification a posteriori, en vrai c’est juste que j’avais envie d’une bonne soupe de nouilles asiatique), j’ai fait des ramens au boeuf légères et parfumées.

Jeudi soir,  dans un grand élan fusionnel Vaud-Savoie, j’ai servi du saucisson vaudois avec des pommes de terre et des carottes à la cancoillotte. C’était fameux ! Si vous ne connaissez pas la cancoillotte, il faut absolument goûter, et vous verrez, soit vous adorerez soit vous détesterez, il n’y a pas de voie médiane. En plus, juste pour la bonne conscience, il s’agit du fromage le moins gras du marché.

Vendredi soir, j’ai composé un repas avec ce que j’avais dans le congélateur et dans le garde-manger : du poulet à l’africaine, des frites de patates douces (surgelées Picard, cuites à l’Actifry, résultat savoureux mais peu présentable), épinards hachés (surgelés, vous l’aurez deviné), et guacamole. au fait, avez-vous remarqué que cette année (saison ?) les avocats sont minables ? Pleins de fibre, aqueux, facilement abîmés, bref, une catastrophe, et ce, quels que soient la provenance et le fournisseur. C’est la première fois que je vois ça, et je reste perplexe.

Deuxième repas de Noël, Saint-Sylvestre, premier repas en 2016…

Samedi 26 au soir, c’était le grand Noël familial, et cette année il se passait chez moi. Nous étions dix. J’ai servi, en entrée, du foie gras cuit au sel, des rouleaux de saumon fumé au fromage frais (inspirés de cette recette), et une salade de mâche. En plat, j’avais eu une illumination : j’adore le chapon, mais découper un chapon pour dix personnes pendant que tout le monde est assis à attendre, c’est peu agréable. J’ai donc demandé au volailler du marché, Ogiz, s’il pouvait me fournir (sur commande) un chapon entièrement désossé, et il l’a fait. J’ai donc fait rôtir un chapon désossé et farci (farce issue de cette recette), que j’ai accompagné d’une purée de courge butternut. Le dessert était amené par la famille, sous forme d’une tarte aux pommes, d’un gâteau à la crème, d’une mousse au chocolat et d’une salade de fruits.

Dimanche midi, nous avons mangé les (abondants) restes du repas de la veille.

Dimanche soir, après avoir vu, avec grand plaisir, My Fair Lady à l’Opéra de Lausanne, nous avons très bien mangé au Restaurant du Théâtre attenant. J’ai pris des huîtres en entrée, puis une sole impeccablement cuite et assaisonnée.

Lundi soir, nous avons mangé au Mirabeau avec des amis. Je crois en avoir déjà parlé sur ce blog, c’est un des bijoux cachés de Lausanne, un restaurant de bon hôtel ouvert tous les jours, situé près de la gare, offrant une superbe cuisine française judicieusement modernisée ainsi qu’un service impeccable, chaleureux et attentif. J’ai commandé une salade de homard en entrée, très fraîche et d’une simplicité absolue qui mettait parfaitement en valeur la bestiole, puis le châteaubriand, excellent.

Mardi soir, j’ai grillé des côtelettes d’agneau, que j’ai assortie de flageolets à l’ail.

Mercredi soir, j’ai profité de l’absence de mon fils cadet, qui n’aime pas le foie, pour mijoter du foie de veau à la vénitienne, accompagné de petits pois.

Jeudi soir, c’était la Saint-Sylvestre, et nous étions en petit comité. En entrée, j’ai fait une salade de homard au jus de yuzu, et en plat, un tartare de cabillaud, escorté de céleri rémoulade. Le dessert fut un Paris-Brest acheté en boulangerie.

Vendredi soir, nous avons testé (et approuvé !) un nouveau restaurant, l’Oustau, qui propose (ce qui est rare à Lausanne) des plats de cuisine provençale. Une jolie carte des cocktails en apéritif, et une carte des mets courte (ce qui pour moi est un compliment, je me méfie des cartes longues comme un jour sans pain) et appétissante. J’ai pris 6 huîtres en entrée (comme je l’avais expliqué la semaine passée, je suis la seule chez moi à aimer les huîtres, ce qui fait que j’ai tendance à me jeter dessus quand j’en trouve au restaurant), puis une côte de veau parfaite, avec une purée de pommes de terre tout aussi parfaite (et comme le disait mon père, c’est dans les mets simples que l’on reconnaît les bons restaurants – une bonne salade, une bonne purée, ce sont des gages de savoir-faire).

Premier repas de Noël, et autres délicatesses

Samedi soir, nous avons fait un excellent repas au restaurant Les Saisons, dont je parle dans mon précédent billet.

Dimanche midi, j’ai servi une raclette, avec des pommes de terre en robe des champs et un petit bocal d’aubergines sous huile acheté au marché, très bonnes.

Dimanche soir, cet article sur le blog Sinogastronomie m’a poussée à faire du poulet Rama (c’est pas ma faute M’dame, c’est lui qui m’a obligée !). J’ai trouvé une recette, c’était pas mal du tout, et encore meilleur froid le lendemain midi.

Lundi soir, nous avons été manger au restaurant vietnamien Hoi An BBQ, à Ouchy. En entrée, nous avons partagé un petit assortiment de rouleaux frits et gâteaux de riz vapeur. En plat, nous avons aussi partagé un plat de porc grillé et un plat de bœuf grillé, le tout à enrouler dans des feuilles de riz avec des vermicelles de riz et des herbes. En dessert, j’ai pris les bananes au tapioca et au lait de coco, c’était délicieux, typiquement le genre de dessert que, paraît-il, la plupart des occidentaux n’aiment pas (trop gluant je suppose) et que j’adore.

Mardi soir, j’ai fait mariner des tranches de cou de porc dans un Spicy Cajun Rub (mélange d’épices commercialisé par Jamie Oliver) et un peu d’huile d’olive. Grillées, elles étaient très juteuses et succulentes. Je les ai accompagnées de betteraves à la crème d’avocat (en omettant le sel au citron vert, qui me semblait une complication inutile), excellentes elles aussi.

Mercredi soir, nous avions été nous promener et boire du vin chaud au centre ville, en profitant d’une nocturne. Nous avons ensuite mangé dans mon restau chinois préféré, chez Xu. J’ai pris le porc sauté aux piments avec du riz blanc, et nous nous sommes tous partagés les fameux raviolis grillés, toujours aussi bons. Inutile de dire qu’étant donné les portions gigantesques, le repas du lendemain midi était tout trouvé !

Jeudi soir, c’était la veille de Noël, et j’ai donc cuisiné un vrai repas de Noël pour quatre (en attendant la grande fête familiale du 26 décembre, dont je vous parlerai la semaine prochaine) : carpaccio de coquilles Saint-Jacques à la truffe noire, puis cailles désossées farcies au foie gras avec une sauce aux morilles et aux raisins inspirée de cette recette, accompagnées de cardons au lait (je recommande, c’est une recette simple, légère et exquise) puis crème au Vin Santo et cantucci. Le tout était parfait, festif, délicieux et très digeste.

Vendredi soir, j’ai fait les spaghettis créoles prévus la semaine dernière et dont la sauce m’attendait sagement au congélateur.

Décembre, déjà…

Ce n’était pas entièrement prévu, mais nous avons beaucoup été au restaurant cette dernière semaine.

Samedi soir, nous avions invité des amis. En entrée, j’ai servi un velouté de butternut au curry et aux morilles. En plat, un gigot boulangère (cuit au four sur lit de pommes de terre, donc) accompagné d’une salade de mâche. Et en dessert, j’avais préparé des verrines de poires aux speculoos. J’ai fait le tout sans recettes (vive l’expérience !).

Dimanche midi, j’ai servi des fromages ramenés du Piémont (du Castelmagno et un étonnant chèvre aux baies de genièvre, entre autres), accompagnés de raisin, kakis persimmon, poires et noix.

Dimanche soir, une repas de flemmarde : des grenadins de veau cuisson lente (vite passés à la poêle, puis 50 minutes au four non ventilé à 90°, cuisson parfaite pour une viande superbement tendre) sauce au Porto et aux morilles, et du chou romanesco aux amandes (5 minutes pour blanchir le romanesco, pas une de plus, avant de le sauter à la poêle avec les amandes, et c’était parfait – alors que toutes les recettes donnent 10 à 15 minutes) :

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Lundi soir, j’ai fait des spaghetti carbonara (avec du guanciale ramené du Piémont). Remarque de mon fils, à qui j’en avais fait récemment avec de la très plébéienne pancetta : « C’est vrai que c’est meilleur avec du guanciale ! ». Monsieur a le palais discriminant, je ne peux pas le blâmer…

Mardi soir : après le théâtre, nous avons fait un repas rapide au National, à Vevey. J’ai mangé un loup de mer au beurre blanc (accompagné de boulgour très bien cuit et épicé et d’une cassolette de petits légumes).

Mercredi soir, j’ai mitonné un bortsch, avec cette recette déjà testée et vraiment délicieuse.

Jeudi soir, repas impromptu chez Gnutti : une première entrée de charcuteries italiennes, une deuxième de casoncelli alla Bergamasca, et pour finir des saltimbocca accompagnés de légumes mélangés en plat. Nous mangeons d’habitude du poisson chez Gnutti (c’est sa grande spécialité), nous avons voulu tester la viande, c’était délicieux ! Le tout fut arrosé d’un excellent rouge Toscan. [EDIT : malheureusement, Gnutti a fermé fin 2016]

Vendredi soir, nous avons fait un très bon repas à l’Indécis. Mon « Foie gras poêlé à l’armagnac compote d’échalotes aux herbes » était parfait, et mon entrecôte parisienne sauce 3 poivres, très classique, était excellente. Nous y avons bu un vin que je ne connaissais pas, en provenance d’Afrique du Sud, un Wolftrap, qui est un assemblage Syrah, Mourvèdre et Viognier – une jolie découverte ! [EDIT : malheureusement, l’Indécis a lui aussi fermé]

Living Well is the Best Revenge

2015-11-21 16.51.11 Pater noster
Jacques Prévert

Notre Père qui êtes aux cieux
Restez-y
Et nous nous resterons sur la terre
Qui est quelquefois si jolie
Avec ses mystères de New York
Et puis ses mystères de Paris
Qui valent bien celui de la trinité
Avec son petit canal de l’Ourcq
Sa grande muraille de Chine
Sa rivière de Morlaix
Ses bêtises de Cambrai
Avec son Océan Pacifique
Et ses deux bassins aux Tuileries
Avec ses bons enfants et ses mauvais sujets
Avec toutes les merveilles du monde
Qui sont là
Simplement sur la terre
Offertes à tout le monde
Éparpillées
Émerveillées elles-même d’être de telles merveilles
Et qui n’osent se l’avouer
Comme une jolie fille nue qui n’ose se montrer
Avec les épouvantables malheurs du monde
Qui sont légion
Avec leurs légionnaires
Aves leur tortionnaires
Avec les maîtres de ce monde
Les maîtres avec leurs prêtres leurs traîtres et leurs reîtres
Avec les saisons
Avec les années
Avec les jolies filles et avec les vieux cons
Avec la paille de la misère pourrissant dans l’acier des canons.

2015-11-21 16.52.29

Je n’ai pas écrit depuis un moment sur ce blog – au moment où je me préparais à le faire, il y a bientôt deux semaines, les horreurs des attentats de Paris se sont déchaînées, et il m’a semblé si futile, si… peu important de raconter des histoires de repas et de bon petits plats ! Je suis restée un moment dans cet état de presque sidération, et puis, la vie reprend ses droits, et de plus, comme le dit le titre de ce billet, « Living Well is the Best Revenge » (« Vivre bien est la meilleure des vengeances », citation souvent attribuée à George Herbert, mais dont la paternité semble douteuse – peu importe, c’est une phrase que j’ai toujours aimée et qui sonne si juste en ce moment !). En cadeau pour se souvenir de la beauté des choses, ces deux photos du ciel du Piémont à la tombée du jour, et ce poème de Prévert que je sais presque par coeur (en tout cas le début) depuis mes 15 ans et qui tombe à pic…

Voici donc un petit méli-mélo de ce que j’ai cuisiné ces dernières semaines, un peu dans le désordre.

Vite fait, et très réconfortant par ce soudain temps glacial, une belle pasta e fagioli.

Avec une truffe blanche en importation directe d’Alba (car nous avons passé un beau week-end gastronomique dans le Piémont), des tajarin à la truffe blanche – beaucoup de beurre, beaucoup de Parmesan, beaucoup de truffe, miam !

Une toute simple salade de pois-chiches au thon avec sauce au yaourt et au curry (une improvisation libre, et bien réussie).

Un repas indien, avec en apéritif un cocktail Bombay Fizz (Prosecco et jus de mangues, pas convaincant, tirée d’un livre de cuisine végétarienne indienne que j’aime pourtant beaucoup – et en fouillant le web je me suis rendu compte que le Bombay Fizz traditionnel n’a rien à voir avec ça !), puis une salade d’épinards sauce cacahuètes délicieuse (du livre d’Anjum Anand Indian Food Made Easy), en plat un curry de lotte et joues de cabillaud (du même livre) et du riz basmati, puis, en dessert, un étonnant et très réussi halwa de potimarron. A noter que j’ai remplacé les tomates de la salade par des mangues vertes, les tomates fraîches étant totalement insipides en cette saison, et la mangue verte constituant une substitution très agréable.

Ma recette préférée de ce livre de Ken Hom, du riz gluant au poulet et aux saucisses, pour laquelle j’utilise les savoureuses (et piquantes !) saucisses thaï à la citronnelle que je trouve chez mon épicier vietnamien.

Le kale (aussi appelé chou nordique ou chou plume) est à la mode, ça tombe bien j’adore ça (et savez-vous que le chou noir utilisé traditionnellement dans la ribollita Toscane est une sorte de kale ?) – du coup j’ai fait une excellente salade de kale et d’épeautre, tirée de ce numéro de Cuisine et vins de France (CVF pour les intimes).

Un caldo verde (soupe au chou vert et chorizo) succulent (ça aussi ça réchauffe !), du même numéro de CVF.

Une pastilla de poulet (indécoupable mais délicieuse, encore une recette du CVF de novembre), accompagnée d’une salade tiède de carottes cuites au cumin et au jus de citron.

Lausannois à table

Samedi soir, j’ai fait des spaghetti aux artichauts et lardons en utilisant des petits artichauts frais. Pas mal de travail (parer les artichauts, avec des gants pour ne pas avoir les ongles en deuil pendant une semaine, c’est long), mais miam !

Dimanche midi, nous avions des invités. En entrée j’ai servi ma salade de poires et fenouil aux pistaches et des involtini (petits rouleaux) de jambon cru farci de chèvre frais et ricotta. En plat, une recette tirée du dernier numéro de Cuisine et Vins de France (comme celle des involtini d’ailleurs), à savoir des cailles à la marocaine aux vermicelles, que j’ai servies avec des fèves (pelées surgelées, merci Picard !). Pour le dessert, j’avais fait un délicieux Eton Mess aux mûres (avec des meringues maison, mais oui !).

Dimanche soir, du tout simple, des saucisses à rôtir au fenouil et de la purée de carottes (Picard strikes again) au gingembre.

Lundi soir, une tarte à la tomate (la classique, un fond de pâte tartiné de moutarde, du bon fromage à raclette dessus, recouvert de tranches de tomates) et une salade de haricots beurre.

Mardi soir, j’ai fait une recette que nous avons tous beaucoup appréciée, du poulet bang-bang. Je l’ai accompagné d’une salade de tomates à la chinoise, agréable sans plus.

Mercredi soir, j’ai servi une grande salade de pommes de terre aux herbes, céleri, vieille mimolette et oeufs durs.

Jeudi soir, j’ai improvisé une recette de fèves au chorizo, champignons et oignons nouveaux (et j’ai eu droit à cette phrase impérissable de mon fils aîné, grand persifleur à ses heures : « C’est la saison des fèves surgelées, je vois »…). C’était si réussi que j’ai noté la recette (ce que je fais rarement).

Vendredi soir, nous avons eu la chance de manger à La Grande Table des Lausannois, dans un endroit intéressant (comme toujours pour cet événement), l’ancienne usine Perrier à Chavannes-près-Renens, là où étaient fabriquées, à l’origine, les têtes de nègre (oups, pardon, il faut dire « têtes au choco » – franchement, si on faisait un peu moins attention au politiquement correct nunuche et un peu plus au vrai racisme encore, hélas, souvent présent, je préfèrerais…). C’était très sympa et joyeux, avec des tablées de gens parlant avec des voisins qu’ils ne connaissaient pas forcément (ça manque dans ce pays, où la plupart des gens ne parlent qu’à ceux et celles qu’ils connaissent déjà), et une armée de cuisiniers et de petites mains servant des mets tous plus délicieux les uns que les autres, car oui, nous avons vraiment très bien mangé. Je vous montre le menu :

2015-09-12 12.22.06

2015-09-12 12.21.54

Je peux honnêtement dire que j’ai tout aimé, et que j’ai été particulièrement bluffée par le tour de force qui a consisté à servir un risotto (aux calamars) parfait, puis des suprêmes de pintade moelleux et superbement assaisonnés, à 160 personnes. De plus, le risotto était joliment dressé, en yin et yang sur une assiette « brossée » à l’encre de seiche :

2015-09-11 20.29.54

Mention spéciale aussi à la « terre comestible » du « jardin de légumes », que j’ai (j’espère correctement) identifiée comme étant du grué de cacao, mais pas amer du tout (ni sucré, heureusement) et très addictif, au « pain aux fruits cuit en cocotte » accompagnant le plateau de fromage, et à la « truffe pralinée pétillante » en dessert qui est une des meilleures truffes que j’aie jamais dégustée.

Pain en cocotte et plateau de fromages

Pain en cocotte et plateau de fromages

Bref, je pense qu’on peut dire que ce fut une soirée mémorable à tous points de vue, et j’espère que c’est un événement qui se poursuivra d’année en année pendant encore longtemps !

En septembre

Samedi soir, nous avons mangé à l’Ecusson Vaudois, à Bretonnières. Il faisait un temps splendide, le cadre était incroyable, idyllique – une terrasse-jardin parsemée de tables éloignées, dans la verdure, avec des jolis meubles soigneusement dépareillés, très « hobo-chic ». Le service était charmant et efficace. J’ai commencé par une soupe froide de homard au cabillaud, parfaite, et ensuite j’ai pris un carré de veau juteux et impeccablement cuit, de plus, accompagné par les meilleurs légumes que j’aie mangés au restaurant depuis longtemps, une sorte de ratatouille de légumes confits à tomber par terre.

Dimanche midi, nous avons fait un vrai repas d’été : melon, jambon cru, speck et burrata, et une torta al testo.

Dimanche soir, j’ai cuisiné un grand classique de la cuisine indienne : le Butter Chicken, avec du riz basmati.

Lundi soir, tout simple : des escargots de chorizo et du lard frais mariné achetés tous deux au marché et passés au grill, et une salade de chou chinois très agréable.

Mardi soir, j’ai profité d’avoir trouvé des feuilles de manioc mixées en boîte dans un des magasins de spécialités indiennes et africaines de l’Avenue de France à Lausanne pour faire du porc aux feuilles de manioc, accompagné de rondelles de bananes plantains rôties au four et d’un exquis couscous de mil (trouvé dans le même magasin).

Mercredi soir, j’ai fait ce beau classique italien qu’est la Pasta e Fagioli (pâtes aux haricots), en version estivale, c’est à dire avec de la sauge fraîche (vive le jardin !), des tomates fraîches et des haricots borlotti frais.

Jeudi soir, nous avons été déguster des vins d’Alain Brumont (Châteaux de Montus et de Bouscassé, dans le Sud-Ouest) lors d’une soirée (dont vous trouverez de belles photos ici) organisée par le négociant en vins Gazzar. C’était dans un endroit que je ne connaissais pas, le Caveau du Lausanne-Palace (il paraît qu’il fut un temps où c’était une boîte de nuit !), et nous avons goûté une impressionnante série de 19 vins, tout en mangeant des délicieux tapas. J’ai beaucoup apprécié, mes seuls bémols portant sur une surabondance de commentaires (par ailleurs fort pertinents, de Rolf Bichsel, mais trop c’est trop) et par un… comment dire… excès de grosse tête de la part du talentueux producteur, Alain Brumont donc (le fin du fin ayant été quand il a dit avoir inventé le vin moelleux dans le Sud-Ouest… C’est les producteurs de Jurançon qui doivent être contents, eux qui ont une AOC depuis 1936 !). C’est d’autant plus dommage que Monsieur Brumont n’a pas besoin de ça, ses vins sont excellents et parlent pour lui, il n’est vraiment pas nécessaire d’en rajouter.

Vendredi soir, nous avons dîné à La Véranda à Vevey. Le service était sympathique (quoiqu’un peu imprécis au niveau du service des vins), et la cuisine en vaut la peine. J’ai pris le menu dégustation 4 plats, composé d’une première entrée de « foie gras de canard poêlé, glace à la brioche et caramel salé, crumble aux cerises aigre-douces et écume de foie gras « , puis d’une deuxième entrée de « homard rôti et glacé au fenouil, jus à l’Absinthe, pommes de terre écrasées à l’échalote, fenouil confit et en copeaux marinés à cru », d’un plat de « côtelette d’agneau en croûte de nigelle, crème de haricots Borlotti, caponata et cromesqui de Fregola Sarda » et d’un dessert de « croustifondant au chocolat noir de Cuba et cardamome, sorbet melon et sablé Breton ». Comme vous le voyez, c’est un restaurant qui sacrifie à la mode actuelle du « je décris tous les ingrédients du plat dans ses moindres détails », mais ceci dit, tous les plats étaient très réussis, avec des cuissons maîtrisées, un beau respect des matières premières et des assaisonnements savoureux.

Sur ce, je ne résiste pas à l’envie de reproduire ici le poème de Verlaine qui a donné son titre à cet article, et qui me semble parfaitement adapté à l’ambiance de cette semaine…

En septembre

Parmi la chaleur accablante
Dont nous torréfia l’été,
Voici se glisser, encor lente
Et timide, à la vérité,

Sur les eaux et parmi les feuilles,
Jusque dans ta rue, ô Paris,
La rue aride où tu t’endeuilles
De tels parfums jamais taris,

Pantin, Aubervilliers, prodige
De la Chimie et de ses jeux,
Voici venir la brise, dis-je,
La brise aux sursauts courageux…

La brise purificatrice
Des langueurs morbides d’antan,
La brise revendicatrice
Qui dit à la peste : va-t’en !

Et qui gourmande la paresse
Du poëte et de l’ouvrier,
Qui les encourage et les presse…
 » Vive la brise !  » il faut crier :

 » Vive la brise, enfin, d’automne
Après tous ces simouns d’enfer,
La bonne brise qui nous donne
Ce sain premier frisson d’hiver ! « 

Un rab d’été

Samedi soir, nous avons mangé tout d’abord l’excellent boudin antillais de la Boucherie Henny (au marché de Lausanne, sur la Riponne) en entrée, puis du foie de volaille à la vénitienne accompagné de côtes de bettes au jus de viande. Comme vous pouvez le voir, je ne rechigne pas devant les abats. Non seulement j’aime ça, mais vous me permettrez d’ouvrir une petite parenthèse philosophique : nous tuons les animaux pour les manger, et franchement, je trouve ça parfaitement normal. Par contre, la moindre des choses est de faire ce que les Indiens d’Amérique faisaient avec les bisons, à savoir les exploiter dans leur intégralité, afin de ne pas les avoir tués en vain. Ici on a tendance à manger seulement les morceaux nobles – si je caricature, le filet et le contre-filet, et ça, je suis contre. Si on mange toute la bête, sa mort aura vraiment servi à quelque chose, et en plus, on doit en tuer moins. Donc surmontez vos préjugés, mangez des abats – en plus, bien préparé, c’est délicieux !

Dimanche midi, j’ai fait une simple salade au chèvre chaud, tous les ingrédients, y compris le pain, provenant du marché de Lausanne (et les fromages de chèvre des Tommes de Flore, aussi sur la Riponne, sont vraiment exquis).

Dimanche soir, j’ai préparé un plat sicilien, des spaghetti al cartoccio, en utilisant une recette que j’avais reconstituée d’après un plat mangé en Sicile (à Piazza Armerina, très exactement) il y a plus de 20 ans. Mon cher et tendre a fait le dessert, ou plutôt les desserts, à savoir une mousse au Toblerone et une tarte aux pommes (des pommes du jardin, s’il vous plaît !).

Lundi soir, j’ai fait des travers de porc sauce barbecue, accompagnés d’une salade de petits artichauts (que j’avais simplement parés, coupés en 4, cuits 3 minutes à l’eau bouillante, rafraîchis et assaisonnés).

Mardi soir, j’ai servi du gâteau du Vully salé et une salade verte. J’ai tenté la levée de la pâte 24 heures au frigo (ce qui m’a permis de la préparer la veille au soir), et je dois dire que ça a bien marché. Toutefois, si je refais cette recette, j’omettrai d’ajouter du sel sur la crème, le lard étant bien assez salé.

Mercredi soir, j’ai mangé sur la splendide terrasse de la Maison Thaï au Lac, et c’était, comme d’habitude, excellent.J’ai pris une salade de papaye verte en entrée (attention, piquant ! moi j’adore ça), puis du porc au basilic et du riz gluant, et je me suis régalée.

Jeudi soir, j’ai fait un de mes plats rapides favoris en été, des pâtes à la tomate crue (dont j’ai donné la recette dans ce billet).

Vendredi soir, j’ai servi un grand classique estival italien, à savoir une salade d’épeautre – de l’épeautre cuit refroidi, des légumes crus (cette fois j’ai mis des tomates cerises, des tranches de courgette jaune, du céleri-branche et de l’oignon frais), du fromage (j’ai mis de la feta), du basilic, et un bon assaisonnement à l’huile d’olive et au citron.

D’un anniversaire à l’autre

Samedi soir, nous avons été fêter l’anniversaire de mon compagnon à l’Ambroisie. Aller dans ce restaurant est toujours un grand plaisir. L’accueil était charmant, comme d’habitude, tant de la part du patron en salle, M. Baudois, que du patron en cuisine, M. Meystre (qui vient toujours dire bonsoir à la fin du repas, avec le sourire – et se souvient de moi car j’avais pris, il y a longtemps, quelques cours de cuisine avec lui, qui restent parmi les meilleurs que j’aie suivis), que de la serveuse souriante et efficace. Nous avons pris le menu surprise avec un verre de vin par plat. Tous les plats nous ont charmés, et l’accord avec les vins (tous suisses) était toujours parfait. La première entrée, un damier de foie gras, était aussi spectaculaire que délicieuse :

2015-06-20 20.12.26

En deuxième entrée, nous avons eu un plat de poisson dont je regrette de dire que l’intitulé exact m’a échappé, mais qui était délicieux.

En plat, nous avons eu un carré de veau fondant et joliment garni :

2015-06-20 21.23.05

Et en dessert, une composition rose à la fraise et à la pistache qui m’a bien plu, même si je préfère la pistache en version salée plutôt que sucrée :

2015-06-20 21.43.42

Dimanche midi, j’ai fait une recette que je fais au moins une fois par été, à savoir des fusilli à la crème de tomates crues, ail et basilic, une de mes recettes préférées du livre de Macha Méril « Joyeuses pâtes« .

Dimanche soir, ayant acheté des grillades au stand que tient la boucherie Ogiz au marché de Lausanne, je les ai passées au grill et servies avec des asperges vertes rôties et des poivrons marinés (six gros poivrons, nous étions trois, il n’en n’est pas resté… les poivrons marinés c’est un peu l’inverse des gaz parfaits, on peut en faire autant qu’on veut, il n’en reste jamais !).

Lundi soir, j’ai fait une simple salade niçoise.

Mardi soir, j’ai cuisiné du poulet aux poivrons et à l’ail du livre « Cuisiner en un tour de main » d’Anne Wilson, que j’ai accompagné de petites pommes de terre nouvelles en robe des champs – un repas sans histoire, rien d’exceptionnel mais bon.

Mercredi soir, j’ai fait des filets de sardine farcis que j’ai grillés à la plancha et qui étaient délicieux. Je les ai servis avec une très agréable salade de boulgour à l’orange.

Jeudi soir, j’ai pris la recette de la salade d’agneau au houmous du livre « Salades : compositions surprises » d’Anne Wilson et je l’ai un peu modifiée, partiellement volontairement (j’ai servi l’agneau en filets entiers, à part) et partiellement involontairement (j’ai frotté la viande avec des épices en lisant la recette d’agneau qui était sur la page d’à côté…), et c’était très bon – un joli exemple de  serendipité.

Vendredi soir, nous avons fêté un autre anniversaire, celui de notre fils cadet, au Restaurant du Jorat à Mézières. Nous avons pris le menu surprise, et c’était, comme toujours depuis bientôt 17 ans que nous y allons (le temps des dinosaures, comme diraient mes fils…), excellent. Nous avons eu, tout d’abord, une petite mise en bouche, avec une mousse de chou-fleur à la truffe, une panna cotta de légumes et une terrine accompagnée de confiture d’oignons :

2015-06-26 20.14.58

Ensuite, un délicieux carpaccio de brochet, servi avec une petite salade fraîche. En deuxième entrée, du « dos de cabillaud étuvé, petit pois frais et écume de carotte nouvelle » tout à fait délectable :

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En plat, du magret de canard au miel accompagné de petits légumes, et finalement, en dessert, une « madeleine de pistache aux framboises et ganache de chocolat au thé » (décidément, on veut me faire manger de la pistache sucrée) :

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Là aussi, nous avons pris un accord vins-mets qui était impeccable.

Il pleut, mais c’est l’été

Samedi soir, j’ai fait une salade thaï au bœuf (d’une recette déjà testée plusieurs fois, trouvée dans un magazine de 98, « Cuisines du bout du monde » sur la Thaïlande), excellente.

Dimanche midi, j’ai servi des fleurs de courgettes farcies à la ricotta

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Un beau plat de jambon cru espagnol avec, et voilà un beau et simple brunch du dimanche !

Dimanche soir, j’ai fait des fèves au basilic (et je remercie au passage mon cher et tendre, qui s’est tapé les presque 2 kilos de fèves à écosser, puis éplucher, sans broncher) et des petits poivrons verts italiens « friadelli » au four.

Lundi soir, j’ai mitonné un clafoutis aux tomates cerises, chèvre frais et feta, que j’ai accompagné d’une salade d’épinards assaisonnée à l’huile d’avocat (c’est délicieux l’huile d’avocat, doux et parfumé, une de mes huiles préférées).

Mardi soir, j’ai fait ma paresseuse. Il y a un relativement nouveau stand de produits italiens au marché de Lausanne, sur la Riponne, derrière le métro, entre deux stands de légumes. Il est tenu par un couple (des gens charmants, qui connaissent bien leurs produits et n’hésitent pas à faire goûter) originaire de Vérone, et je leur avais déjà acheté une fois leur porchetta, excellente. Cette fois, c’est tout un repas que j’ai pris chez eux : de la porchetta, du salami coupé bien fin, un fabuleux sauciflard à la truffe, un autre au fenouil, du fromage au foin, du fromage au romarin, de la tomme, des grissini artisanaux.

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Après dégustation, je peux affirmer que tout est délicieux, et j’y retournerai sans faute ! J’ai juste eu la décence de servir une belle salade de tomates avec tout ça.

Mercredi soir, j’ai fait un repas « sushis maison en do it yourself » que j’ai déjà décrit dans cet article.

Jeudi soir, j’ai cuisiné des pois chiches au cumin et au chorizo, ainsi que des champignons de Paris au four.

Vendredi soir, j’ai servi du vitello tonnato, accompagné d’une salade verte et de grissini maison, et en dessert, de la crème d’avocat à la brésilienne.

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